L’actualité le démontre chaque jour : Justin Trudeau et Emmanuel Macron sont soumis politiquement au Parti communiste chinois. Pour Justin Trudeau, il « bénéficie » de la mobilisation d’étudiants chinois forcés à s’impliquer en sa faveur dans des circonscriptions à forte densité chinoise talonnées par les conservateurs. La fondation portant le nom de son père est aussi mise à mal par des donateurs aux intérêts occultes. Quant à Emmanuel Macron, incapable de rayonner dans son pays, dans l’impossibilité d’imposer des réformes dans une France à l’esprit gaulois, il tente de s’imposer comme un leader de l’Europe, au prix de la crédibilité et des intérêts de son pays face à un Xi Jinping qui jubile à voir cette soumission. Analyse de deux cas d’école de soumission et de mauvaise foi parmi les dirigeants occidentaux.
Les scandales n’en finissent plus avec Justin Trudeau et les histoires le liant au Parti communiste chinois. Pourtant, il est pour ainsi dire inamovible. Impossible de le sanctionner politiquement. Aux États-Unis, un président aurait eu maille à partir pour bien moins que ça avec le congrès et le sénat. La fondation portant le nom de son père reçoit des dons provenant de membres haut placés du Parti communiste. Ceux-ci donnent des instructions à la fondation pour déclarer le don. Ce qui est très inhabituel, dans un milieu qui ne transpire pourtant pas la transparence.
Les manipulations électorales à Toronto et Vancouver, intimidation contre des candidats ou des députés conservateurs d’origine chinoise qui s’opposent aux actions du PCC au Canada, dons à la caisse du Parti libéral… les griefs sont longs face à Justin Trudeau. Sans compter son manque de volonté de faire la lumière sur les agissements de la Chine sur le territoire canadien. Les agences de renseignement ont la compétence et les capacités d’agir, mais puisque nous vivons en démocratie, il faut une volonté politique pour qu’elles soient mises en action. Cette volonté est pour ainsi dire absente.
Cela dit, ce n’est pas uniquement Justin Trudeau qui a une attitude de soumission face au PCC. Dans un des nombreux parallèles possibles entre Justin Trudeau et Emmanuel Macron, il y a cette inaction, voire la complicité face au régime de Pékin. Dans un voyage en Chine récemment effectué par Emmanuel Macron, celui-ci affirme que la France et l’Europe doivent se distancier des États-Unis. Cette visite a provoqué la consternation des alliés de la France face à Pékin.
Tout d’abord les États-Unis, qui voient dans ce président un homme arrogant, incapable de mener à bien certaines réformes dans son pays, qui souhaite compenser en se positionnant comme le leader d’un bloc européen face à la Chine et aux États-Unis. Et ce sans consultation préalable des autres nations européennes. Macron se voit presque comme un Général de Gaulle, mais celui-ci arrive 50 ans trop tard. La France a beaucoup perdu de son influence. Même sa culture ne rayonne plus à l’étranger. D’autres marchés ayant émergé depuis, notamment en Asie.
Ce qui est certain, c’est que la France comme le Canada sont traités avec un certain dédain de la part des pays alliés au sein de l’AUKUS, c’est-à-dire l’Australie, le Royaume-Uni, et bien sûr les États-Unis. Les États-Unis ne s’excuseront pas pour avoir empêché la France de vendre des sous-marins nucléaires à l’Australie. Pas plus que Macron et Trudeau ne sont vus comme des interlocuteurs légitimes pour le partage de renseignements sensibles et une collaboration pleine et entière face à la Chine de Xi Jinping.
Nous pouvons seulement espérer que le mandat actuel de Justin Trudeau soit son dernier. Et que son successeur décide enfin de prendre le taureau par les cornes et de combattre l’influence chinoise au Canada. Quant à la France, Macron ayant seulement droit à deux mandats, nous pouvons espérer que le pays se ressaisisse, car la France ne peut faire cavalier seul en tendant la main à la Chine qui n’aura de cesse que de continuer à miner ses intérêts fondamentaux. Le déclin de la puissance française dans le monde étant réel, il est peut-être préférable de s’aligner sur un géant distant, c’est-à-dire les États-Unis, que de s’allier avec Pékin et ainsi perdre au change.