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Mammouth : ouverture de la plus grosse usine de captage de carbone au monde

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Le 8 mai dernier, à Hellisheidi en Islande, la plus grosse usine de captage de carbone au monde à ce jour a été inaugurée en grande pompe. Elle pourra retirer 36 000 tonnes de CO2 de l’atmosphère par année.

C’est un important développement pour cette nouvelle technologie, longtemps crue impossible, qui s’impose désormais de plus en plus comme une solution possible aux émanations de GES. Cette nouvelle usine est 9 fois plus grosse que celle qui détenait l’ancien record, démontrant qu’après des années d’expérimentations en laboratoires et démonstrations limitées, la technologie de captage de carbone est maintenant prête à être développée à plein régime.

Le fonctionnement de cette usine de séquestration de carbone est plutôt simple : l’usine est comme un immense filtre à air qui capture le CO2 dans l’air. Une autre compagnie vient ensuite mélanger ce CO2 avec de l’eau pour le réinjecter très profondément dans le sol, où, à la rencontre de basalte, il se transforme en pierre. L’Islande a aussi l’avantage de disposer de centrales géothermiques, qui lui permettent d’opérer l’usine sans GES supplémentaires.

Notons aussi que bien que les 36 000 tonnes de CO2 captés par années n’équivalent qu’à 8600 voitures, les dimensions très raisonnables de cette « plus grosse usine au monde » sont extrêmement appréciables, et laissent entrevoir dans le futur des projets beaucoup plus gros qui pourront capter énormément de carbone par mètre carré.

Le captage de carbone est cependant sujet à des critiques de la part des environnementalistes, qui argue que la technologie ne sera jamais efficace pour du gros volume, qu’elle risque de consommer trop d’énergie par rapport au carbone capté, et qu’il ne s’agit que d’une manière pour l’industrie pétrolière de se déculpabiliser en continuant de vendre du pétrole.

Aussi, il apparaît clair que la mouvance de la décroissance chez les écologistes est très influente et porte un jugement très méfiant, voire sévère, contre la technologie. Elle demeure frustrée contre l’industrie pétrolière auquel elle est traditionnellement opposée.

Cela dit, malgré toutes les réticences à gauche au sujet de cette technologie, il s’avère quand même curieux qu’on puisse désormais aller jusqu’à condamner l’industrie pétrolière pour tenter de trouver des solutions… alors qu’on s’époumone constamment en disant que « les gouvernements et les entreprises ne font rien ».

Et on dit: « ils veulent simplement continuer à vendre du pétrole ». Eh bien certes ; si le problème de la pollution associée au pétrole peut être réglé, pourquoi s’en passer? Se passerait-on de manger de friandises si on parvenait à neutraliser leurs effets négatifs sur la santé? Qu’elle serait donc la raison de faire ça, si ce n’est que le fait d’être figé dans le temps et incapables de s’adapter à cette nouvelle réalité où le secteur de l’énergie n’est pas aussi diabolique qu’on le prétend?

Il faudra que les environnementalistes se rendent à l’évidence ; l’industrie pétrolière a bel et bien investi des milliards dans cette technologie, au point de la faire avancer extrêmement vite. C’est pour cette raison qu’elle était présente dans les derniers sommets pour l’environnement. Et tant mieux si elle est parvenue à développer une solution potentielle.

Dans le camp conservateur au Canada et dans la foulée de la gronde contre la taxe carbone de Justin Trudeau, on parle de « technology instead of taxes » (de la technologie au lieu des taxes). Cette nouvelle usine de captage de carbone en Islande semble montrer la voie.

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