• partager
Share on facebook
Share on twitter
Share on email

Mark Carney est-il une menace pour Pierre Poilievre, ou un simple feu de paille ?

Share on facebook
Share on twitter
Share on email
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on reddit
Share on email

Le résultat semble écrit d’avance. Mark Carney sera le prochain chef du Parti libéral du Canada et, par conséquent, le nouveau premier ministre. Son équipe envisagerait même de déclencher immédiatement des élections après son accession à la tête du parti.

Faut-il y voir une menace pour les conservateurs ou simplement un feu de paille ? Pierre Poilievre devra répondre à ce défi, et voici pourquoi.

Mark Carney incarne tout ce que l’élite mondiale apprécie. Ancien banquier, partisan du multiculturalisme, citoyen du monde, il est présenté par les médias comme le sauveur du Parti libéral et peut-être même du Canada face à Donald Trump.

Selon les sondages, il serait désormais à égalité avec Pierre Poilievre dans les intentions de vote. C’est un renversement important, alors que Poilievre domine les sondages depuis plus de deux ans grâce à l’effondrement spectaculaire de la popularité de Justin Trudeau.

Mais maintenant que Trudeau, avec ses costumes ridicules, sera bientôt de l’histoire ancienne, Carney est propulsé sur le devant de la scène. Les médias veulent tout sauf voir Poilievre accéder au pouvoir, lui qui est souvent présenté comme une version canadienne de Donald Trump.

Poilievre devra donc ajuster sa stratégie. Il ne pourra plus simplement attaquer le bilan catastrophique du gouvernement libéral. Il devra aussi s’assurer que Carney soit perçu comme un prolongement du régime Trudeau.

Il lui faudra démontrer que, malgré un changement de figure, les politiques libérales demeureront les mêmes. Il devra aussi proposer un programme ambitieux qui ne repose pas uniquement sur la critique des libéraux, car les Québécois, notamment, n’apprécient pas les campagnes électorales trop négatives.

Le risque pour les conservateurs est de voir certains électeurs, mécontents de Trudeau, revenir au Parti libéral en voyant Carney comme une alternative plus sérieuse et compétente.

Si Carney abandonne l’impopulaire taxe carbone, cela pourrait également influencer une partie de l’électorat indécis. Mais sur des sujets comme le wokisme, il semble en parfaite continuité avec Trudeau, ce qui pourrait lui aliéner une frange croissante de la population, exaspérée par les politiques d’équité, de diversité et d’inclusion.

Carney reste vulnérable. Il ne représente pas un changement radical, seulement une continuité plus policée du gouvernement actuel.

Il n’a pas encore proposé de solutions concrètes pour contrer la crise du logement, ni remis en question les seuils d’immigration, pourtant au cœur des préoccupations des Canadiens. Son approche sur les questions économiques reste floue. Mis à part quelques ajustements, il ne semble pas prêt à rompre avec la ligne idéologique de Trudeau.

Sur le plan des politiques publiques, l’abandon de la taxe carbone serait une bonne nouvelle. Mais cela ne suffira pas à convaincre l’ensemble de l’électorat.

Poilievre devra donc continuer à dénoncer le bilan désastreux des libéraux. Il devra aussi mettre en avant des propositions claires, notamment sur la manière dont il compte gérer les tensions commerciales avec les États-Unis.

La menace de nouvelles barrières tarifaires imposées par Donald Trump est bien réelle. Elle nécessitera des négociations habiles, un renforcement de la diplomatie et des compromis sur la question des frontières.

Poilievre devra aussi approfondir les relations économiques avec l’Europe et l’Asie. L’époque où le Canada dépendait uniquement des États-Unis est révolue. Il faudra diversifier les débouchés commerciaux du pays.

Si Carney n’est pas un adversaire imbattable, il représente néanmoins un défi pour les conservateurs. Ceux-ci ont peut-être été trop à l’aise avec leurs bonnes performances dans les sondages des dernières années.

Poilievre doit maintenant passer à l’offensive. Il ne peut plus se contenter de dénoncer les libéraux. Il doit proposer des solutions concrètes pour sortir le pays du marasme économique.

Les Canadiens doivent maintenant se poser une question essentielle. Veulent-ils prolonger le règne libéral sous un nouveau visage ou tourner la page sur une décennie de gestion désastreuse ?

La réponse déterminera l’issue des prochaines élections.

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine

  • Vous aimeriez aussi
  • Nouvelles semblables
  • Autres articles de Anthony Tremblay