La ministre libérale de l’Infrastructure Catherine McKenna a condamné l’islamophobie sur Twitter mercredi, malgré son abstention lors d’un vote qualifiant de génocide le traitement de la minorité musulmane ouïghoure par la Chine quelques jours auparavant.
En réponse à une attaque présumée visant une femme musulmane portant le hijab, Mme McKenna a écrit qu’elle était consternée par cet incident et que son gouvernement s’oppose à toute forme d’islamophobie.
« C’est consternant. Il est inacceptable que nous continuions à entendre parler d’attaques visant des femmes musulmanes. Nous nous opposerons à l’islamophobie, à la discrimination et à la haine de toutes sortes », a écrit Mme McKenna dans un tweet du mercredi soir.
L’attaque présumée en question aurait eu lieu le 17 février où la femme aurait été abordée par un homme qui a menacé de l’agresser physiquement et de la tuer.
Lundi, le Premier ministre Justin Trudeau et son cabinet se sont abstenus de participer au vote de la Chambre des communes sur une motion des conservateurs visant à condamner les actions du gouvernement chinois.
Malgré l’abstention du Premier ministre, plusieurs membres du Parti libéral ont rompu les rangs et ont soutenu l’initiative.
Interrogé la semaine dernière sur le fait de qualifier de génocide l’internement massif de minorités en Chine, Trudeau a déclaré que le mot était « extrêmement chargé » et que son application serait compliquée.
« Tout d’abord, sur les déterminations de génocide… Les principes du droit international et la communauté internationale en général prennent, à juste titre je pense, très au sérieux l’étiquette de génocide et doivent s’assurer que lorsqu’elle est utilisée, elle est clairement et correctement justifiée et démontrée afin de ne pas affaiblir l’application du génocide dans les situations du passé », a déclaré M. Trudeau.
« C’est pourquoi c’est un mot extrêmement chargé et c’est certainement quelque chose que nous devrions examiner dans le cas des Ouïghours ».
Malgré la réticence de M. Trudeau, le Premier ministre a approuvé les conclusions d’une commission de 2019 chargée d’examiner les disparitions et les assassinats de femmes autochtones au Canada, qui a conclu que le Canada perpétrait un génocide en cours.
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