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Médias désespérés face au succès de Trump au Madison Square Garden

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Il fallait s’attendre à ce que la présence d’une impressionnante foule de partisans pro-Trump sur le sol de Manhattan indispose les médias de l’establishment. Selon les estimations du service de police, quelque 2,000 personnes avaient campé pendant la nuit pour s’assurer d’avoir une place. À 10 heures du matin, environ 10,000 faisaient déjà la queue. Newsweek s’est plu à minimiser l’ampleur de l’événement, en réduisant l’assistance à la capacité de l’arène, qui compte 19,500 places assises. Toutefois, 4,000 personnes supplémentaires peuvent être accueillies sur le plancher lors de concerts. Sans compter qu’il y avait des milliers de personnes qui n’ont pas pu entrer et qui ont visionné le rassemblement à partir de l’extérieur [certaines sources parlent de dizaines de milliers]. Contrairement à sa rivale Kamala Harris, Donald Trump n’a vraisemblablement pas besoin de vedettes comme Beyoncé pour attirer des partisans à ses événements de campagne.

Confronté au succès phénoménal du candidat Républicain, plusieurs medias se sont empressé de répéter les propos d’Hillary Clinton qui, sur les ondes de CNN, avait dressé un parallèle entre l’événement à venir de Trump et le rassemblement nazi de 1939, organisé au Madison Square Garden par le Bund germano-américain. Selon Clinton, Trump s’apprêtait à reproduire ou reconstituer ce rallye nazi [elle emploie « reenact » en anglais].

Suivant ce courant de pensée, le réseau MSNBC est allé jusqu’à intégrer des images d’archives du rassemblement nazi de 1939 dans sa couverture de l’événement MAGA de Trump : « Le jamborée qui se déroule actuellement à cet endroit est particulièrement effrayant, car en 1939, plus de 20,000 partisans d’un autre dirigeant fasciste – Adolf Hitler – avaient rempli l’arène pour un soi-disant « rassemblement pro-américain » », a déclaré le chroniqueur du Washington Post Jonathan Capehart pendant que défilaient ces images. Une telle bassesse signale le désespoir.

Disons qu’en termes de « rassemblement nazi », on se serait attendu à autre chose. D’abord, on n’aurait pas imaginé une assistance aussi diversifiée, majoritairement blanche certes, mais incluant des Américains de toutes les races et origines, dont beaucoup de Latinos. On n’aurait pas envisagé d’y voir se succéder sur le podium, deux Juifs, deux Noirs, une femme d’origine samoane et un Hindou. Quiconque visionne les vidéos du rassemblement comprendra que le camp Trump est celui de l’union, et non de la division.

L’événement a présenté une sélection d’intervenants de qualité qui ont livré des interventions riches et diversifiées. Robert F. Kennedy Jr est venu dire que le Parti Démocrate d’aujourd’hui, n’est plus celui de l’époque de son père et de son oncle. Que ce parti est devenu celui de Wall Street, de Big Pharma, du complexe militaro-industriel et de ceux qui veulent permettre aux hommes de prendre part au sport féminin. L’ancienne Représentante Démocrate Tulsi Gabbard est venue rappeler que les Néo-Conservateurs va-t-en-guerre du Parti républicain, tels que Dick Cheney et sa fille Liz, ont donné leur appui à Kamala Harris.

Montant sur scène après ces derniers, l’ancien présentateur de FOX News Tucker Carlson a évoqué le réalignement de la vie politique. Il a expliqué que les gens aiment Donald Trump parce qu’ils savent que celui-ci aime véritablement les Américains et leur pays; parce que Trump, en ayant décomplexé le langage, a permis au peuple d’oser nommer le réel.

Le psychologue devenu animateur de talk-show Dr. Phil, connu pour son pragmatisme, est venu mettre en garde contre l’intimidation [« bullying »] et la culture de l’annulation [« cancel culture »], qui sont véhiculés par la classe médiatique partisane et posent une menace pour la liberté d’expression.

Exemples à l’appui, le colistier Républicain JD Vance a rappelé les piètres performances de la candidate Démocrate lors des entrevues qu’elle a accordées aux médias durant la campagne. Il a insisté sur le fait que Kamala Harris était incapable de se démarquer de l’administration sortante.

Fermant le bal, Donald Trump s’est montré fidèle à lui-même et parfaitement à la hauteur des attentes. Il est revenu sur tous les thèmes phares de sa campagne, dans une allocution longue d’une heure et quart, ce qui, après le marathon de rassemblements auquel il s’est adonné, fait mentir sa rivale qui l’accuse d’être épuisé.

Malgré la quantité d’intervenants et des propos à rapporter, c’est le numéro d’ouverture par l’humoriste Tony Hinchcliffe qui a retenu l’attention des médias. Hinchcliffe est connu pour animer le populaire podcast d’humour Kill Tony. Il se spécialise dans ce qu’on appelle l’humour insultant [« insult humor »] et le « roast » [bien-cuit], une forme d’humour américain dans laquelle un individu spécifique est soumis à des blagues à ses dépens.

La prestation de l’humoriste, qui a totalisé 7 minutes, a donné lieu à plusieurs punchs qui ont généré de bons rires. Arrivant sur scène, Hinchliffe demande s’il y a des Latinos parmi l’assistance. À la réception de réactions vivement enthousiastes, il pointe au fort taux de procréation des Latinos pour expliquer leur présence en si grand nombre. La blague a d’ailleurs été bien reçue. Ensuite, en évoquant une « île de poubelles » qui flotte sur l’océan, il nomme Porto Rico plutôt que le vortex de déchets du Pacifique Nord, autrement connu comme le « continent de plastique ». Pourquoi avoir fait telle comparaison? L’île de Porto Rico fait face à un manque d’espace pour l’enfouissement des déchets, un problème aggravé par la corruption de la classe politique. Quoi qu’il en soit, cette tirade fait scandale dans les médias.

Les médias hostiles à Trump ne demandaient pas mieux : « L’événement de Trump au Madison Square Garden comporte des insultes grossières et racistes » peut-on lire en grand titre. Plusieurs médias ont réduit leur compte rendu d’un rassemblement politique long de six heures à ces quelques secondes du numéro d’un humoriste qui ouvrait le bal pour réchauffer la foule. Pire, on montre la photo de Trump à côté du titre, insinuant que Trump lui-même a lancé des insultes racistes. D’autres médias de masse ont été assez honnêtes pour mentionner la prestation d’un humoriste dans le titre, mais ils ont quand même centré leur couverture de l’événement sur une tirade anecdotique – qui leur permet un autre écho au rassemblement de 1939.

On peut considérer que l’humour de Tony Hinchcliffe n’est pas drôle, mais on ne peut pas, de bonne foi, considérer qu’il tenait des propos se voulant délibérément racistes. On peut surtout penser qu’il n’était pas judicieux d’inviter ce type d’humoriste à participer à un événement de campagne d’aussi grande envergure au moment le plus crucial.

Alors comment expliquer qu’on l’ait invité? Le 1er amendement est l’un des thèmes de la campagne Trump. Les humoristes sont aux premières lignes dans la guerre que les bien-pensants mènent contre la liberté d’expression. Hinchcliffe a d’ailleurs évoqué cette réalité lors de son numéro. La sélection d’un humoriste d’une autre école aurait probablement constitué un meilleur choix… Mais y avait-il un choix? Combien d’artistes sont prêts à s’afficher pour le camp Trump?

Le podcasteur Tim Pool spécule que la participation de Tony Hinchcliffe résulte peut-être d’une recommandation de Baron Trump, le fils cadet, qui apprécierait ce qu’on trouve d’audacieux et de transgressif sur Internet, tel que le podcast Kill Tony.

En cette fin de campagne 2024, il est clair que Donald Trump a le vent en poupe. Sa popularité augmente parmi les catégories démographiques traditionnellement acquises aux Démocrates, comme les Noirs et les Latinos. Cette affaire pourrait-elle réellement avoir un impact néfaste ou décisif? Probablement pas. Les Portoricains qui appuient déjà Trump ne risquent pas de changer d’avis à cause de la blague d’un humoriste, du moins si on se fie aux réactions de ceux qui ont assisté au rassemblement. Quant aux indécis, difficile de concevoir qu’une blague qui ne provient même pas d’un candidat ait un impact significatif.

Bien que le camp Trump en ait vu d’autres, il aurait pu se passer de cette controverse, surtout à une semaine du scrutin. Il va falloir composer avec les médias, qui en feront leurs choux gras. Mais si ce n’avait pas été Hinchcliffe, ils auraient peut-être jeté leur dévolu sur l’animateur de radio Sid Rosenberg, un Juif, qui a blagué d’avoir accepté de participer à un rassemblement nazi. Nombre de Démocrates l’ont pris au premier degré, à en juger des réactions sur les réseaux sociaux.

Dans une perspective plus positive, le traitement négatif du rassemblement au Madison Square Garden expose davantage le biais de la classe médiatique et ses manœuvres propagandistes. Les adversaires de Trump apparaissent comme ceux qui n’ont pas d’humour et qui sont toujours à l’affût de leur prochaine source d’indignation.    

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