Justin Trudeau n’est pas réputé pour avoir la langue dans sa poche. Même s’il manie l’art de la langue de bois, il n’est pas un politicien bien convaincant. Preuve récente : ses injonctions à la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, sur ce qu’elle « devrait » faire au lieu de légiférer pour prévenir les abus de transitions de genre sur les mineurs. Analysons les propos de Justin Trudeau.
Dans sa réaction piquée à vif sur la législation annoncée par la première ministre de l’Alberta, Justin Trudeau a affirmé, et je cite :
« Si la première ministre Smith veut se battre contre quelqu’un, qu’elle se lève et se batte pour les Canadiens en faveur d’une baisse des prix des produits alimentaires, d’un carburant abordable, d’une augmentation du nombre de logements et de la lutte contre le changement climatique ».
Or, Justin Trudeau est la principale cause de tout ce qui ne va pas dans les problèmes qu’il a énoncés. Le prix des produits alimentaires ? Sa stratégie actuelle est de faire porter le blâme sur les détaillants. Même si les détaillants n’ont jamais fait autant de profits, les politiques de Justin Trudeau sont en bonne partie responsable de la hausse des aliments. Avec tous les montants versés pendant la pandémie, et ses autres dépenses en cours, il a contribué à la hausse de l’inflation, parmi les plus importantes du monde occidental.
Carburant abordable ? Elle est bien bonne ! Comment peut-on prétendre se battre pour un « carburant abordable » quand sa principale politique contre le changement climatique consiste à hausser constamment les taxes sur l’essence ou à imposer une bourse du carbone contre l’avis populaire. Bourse pénalisant les entreprises, qui feront à leur tour payer la facture aux consommateurs. Et dans tout ça, nous n’avons pas parlé de la hausse des coûts du carburant pour les agriculteurs, qui doivent eux aussi monter leurs prix pour ne pas faire faillite.
Le logement quant à lui n’a jamais été aussi inabordable que sous Trudeau. La crise que nous connaissons est en bonne partie due à ses politiques migratoires délirantes qui font augmenter de plus d’un million d’habitants par année la population du pays. Imaginez l’équivalent d’une ville comme Edmonton arriver chaque année. Comment peut-on tous les loger ? De plus, même si cela n’est directement de son ressort, la hausse des taux d’intérêt par la Banque du Canada nuit à l’accès à la propriété pour la classe moyenne, qui doit rester locataire plus longtemps. Pénalisant ainsi les gens ayant un salaire modeste.
Quant au changement climatique, ses politiques consistent en gros à faire payer toujours plus le contribuable, qui a la seule charge de « sauver la planète ». L’écologie dite punitive est la voie empruntée par l’ensemble des gouvernements libéraux de la planète. Soit de taxer toujours plus. Quant à la transition énergétique, Trudeau nous pousse droit vers le mur en interdisant les voitures à essence d’ici 2035. Dans un contexte de pénurie annoncée d’électricité, tout est présent pour que nous vivions une crise énergétique sans précédent. Le Québec n’aura pas l’électricité nécessaire pour faire fonctionner tout son parc automobile. Quant aux centrales au gaz ou à charbon, il faudra développer davantage le nucléaire (car le solaire et l’éolien ne suffiront pas), ce qui n’est pas gagné d’avance, car une centrale nucléaire prend des années à concevoir.
Trudeau devrait garder ses leçons de morale pour lui avant de critiquer le travail de premiers ministres plus populaires, et surtout plus efficaces que lui. S’il voulait réellement aider à rendre la vie plus abordable pour les Canadiens, il ferait rentrer moins de gens chez nous, arrêterait de dépenser pour alimenter l’inflation, et rendrait le carburant moins cher en le taxant moins. Le problème du premier ministre est idéologique. Les idéologies pures et dures n’ont jamais apporté de bonnes choses en politique. Et Trudeau n’est pas le premier à prétendre combattre le feu qu’il a lui-même allumé.