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Montréal est-elle en train de devenir comme orange mécanique?

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Deux adolescents membres de gang de rue qui voulaient tuer des gens au hasard sont pris en chasse par la police, pour finalement mourir après avoir percuté un arbre. Des agressions dans le métro contre les membres de la famille de personnalités des médias. Un itinérant battu et poignardé par des adolescents. Sans compter toutes les nombreuses agressions répertoriées quotidiennement dans la rubrique des faits divers. On en vient à se demander : Montréal est-elle en train de devenir comme orange mécanique? Le célèbre roman adapté à l’écran par Stanley Kubrick montrait la violence juvénile gratuite dans un futur dystopique. Avec la quantité de crimes commis au quotidien, on se demande. Essayons de voir.

Dans ce roman d’Anthony Burgess, des adolescents d’environ 14 ans s’en viennent à des itinérants, d’autres membres de gang et à des femmes simplement pour le plaisir, après avoir consommé de la drogue. On connaît davantage le film de Stanley Kubrick, qui a fait scandale à sa sortie au début des années 70, car celui-ci montrait une violence très crue, dont une scène de viol. Le film passera à l’histoire. Laurent Obertone, auteur français, parle de son pays comme étant la France Orange mécanique.

Peut-on dire de la même chose de Montréal? Depuis environ 4 ou 5 ans, une explosion de la criminalité se fait sentir partout au Québec, mais tout particulièrement dans la métropole. Des habitants affirment avoir peur de sortir de chez eux, car ils sont terrifiés à l’idée d’être le dommage collatéral d’une balle perdue. Même des Algériens sur Facebook se plaignent sur Facebook que Montréal se transforme comme la banlieue de Paris, surnommée le 93, à cause de ses gangs.

Aujourd’hui, nous apprenons que la fille de l’animateur de Qub Radio, Richard Martineau, fut victime d’une violente agression dans le métro de Montréal par une femme itinérante désorganisée. Des agressions comme ça, il y en a tous les jours. Et ailleurs au Québec, les femmes ont peur de sortir le soir dans les rues du centre-ville de Sherbrooke par exemple, au risque d’être intimidées par des sans-abri intoxiqués. Les policiers patrouillent le secteur à pied depuis peu pour rassurer les commerçants qui doivent trop souvent jouer au travailleur social au lieu de s’occuper de leurs clients.

Des rumeurs affirmées par Denis Coderre disent que Valérie Plante ne se représentera pas pour un troisième mandat. Nous ignorons pour l’instant les causes de son possible désistement, mais est-ce possible que cela soit lié au lourd bilan de son administration en matière de criminalité et de logement? Car les deux sont intimement liés. En Finlande, on soigne les personnes toxicomanes et on leur fournit un logement. Montréal, comme bien d’autres villes au Québec, a des années de retard sur la prévention des problèmes d’itinérance. La crise du logement contribue à ces problèmes sociaux, de même que le trafic de drogues facilité par des frontières poreuses et une justice laxiste.

Comme dans orange mécanique, nous sommes frappés par le jeune âge de nombreux membres de gangs de rue. Certains n’ont seulement que 13 ans. Plusieurs raisons expliquent la présence grandissante de ces gangs. Entre autres la facilité qu’ont les trafiquants de se procurer des armes grâce aux enclaves mohawks, qui sont des zones de non-droit et de grand banditisme. Le gouvernement canadien tolère cette criminalité au nom de la paix sociale, et on voit mal comment le gouvernement du Québec pourrait davantage intervenir pour s’en prendre au crime organisé autochtone s’il n’a pas l’aval du ministère des Affaires indiennes.

Nous aimerions plus d’écoute de la part de la mairesse Plante. Des quartiers entiers de la métropole sont en train de mourir sous nos yeux, car son administration est trop occupée à manger des huîtres à Paris ou bien à concevoir des pistes cyclables. Parlez-en aux commerçants du village, qui ont eu l’occasion de s’exprimer là-dessus à quelques reprises : ceux-ci sont obligés de fermer leur terrasse, car les clients sont importunés par des sans-abri agressifs. On rapporte même des agressions et des seringues abandonnées dans des lieux très fréquentés.

Dans orange mécanique, le gouvernement a tenté de trouver des solutions à la violence en conditionnant le cerveau des criminels. À Montréal, on tente de mettre un pansement sur un membre amputé en mettant plus de travailleurs sociaux sur le dossier. Avec le potentiel lynchage des policiers sur les réseaux sociaux par des lobbys communautaires, ceux-ci préfèrent souvent ne plus intervenir. Laissant à eux-mêmes des quartiers qui deviennent des zones de non-droit. Montréal mérite mieux. La ville de presque 400 ans a vu neiger depuis longtemps. Mais on se dit que l’hiver est long ces temps-ci.

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