Cela fait maintenant 20 ans que la célèbre chanson de Loco Locass est devenue un succès. Libérez-nous des libéraux voulait dénoncer à l’époque le gouvernement de Jean Charest. Nous pourrions de nos jours reprendre cet hymne du printemps 2012 pour exiger le départ des libéraux, mais à Ottawa. Il y a tellement à dire sur les dernières années que nous avons vécu. Par où commencer?
Il est rare qu’un gouvernement libéral ait soulevé les passions pour de bonnes raisons. On se souvient des gouvernements de Jean Lesage ou Robert Bourassa, mais c’était il y a longtemps. Pour la maison-mère à Ottawa, c’est encore pire. Le souvenir qu’a laissé Pierre Elliott Trudeau est particulièrement amer pour les Québécois. Mais aussi pour les habitants de l’Ouest canadien.
Depuis, les choses ont-elles vraiment changé? Pas vraiment. Nous sommes toujours dans le même gaspillage, le même mépris des compétences provinciales. C’est la même famille qui en réalité a repris le pouvoir. Le Canada postnational est, on peut le dire, une affaire de famille. Celle de la famille Trudeau. Trudeau père a mis en place les conditions nécessaires, le fils finit le boulot.
Trudeau père, c’est le rapatriement de la constitution. La charte des droits. Il a ainsi fait entrer le loup dans la bergerie. Le Québec n’est plus le même depuis le long règne de Pierre Trudeau. Quant au fils, il a longtemps été assisté par des proches de son père, et a depuis dépassé le maître en faisant du Canada ce qu’il nomme le premier État postnational au monde. Sans identité, sans culture commune.
On voit bien le problème fondamental que cela amène. Comment intégrer les nouveaux arrivants, si on ne leur demande pas de mettre de l’eau dans leur vin? On l’a vu avec l’islamisation des écoles montréalaises. Le fait que l’on ne puisse pas imposer une culture commune a envenimé la menace communautaire dans plusieurs écoles de la métropole.
Et cela ne concerne qu’une communauté parmi d’autres. En Ontario, des sikhs et des hindous en sont venus aux affrontements pour d’obscurs conflits politico-religieux. Trudeau a permis ces dérives en souhaitant combattre l’affirmation du Québec. On se demande s’il n’est pas simplement imbécile, idéologue. Ou s’il est parfaitement conscient des dommages causés au pays.
Justin Trudeau ne passe pas pour être un personnage spécialement cultivé, brillant, avec une forte vivacité d’esprit. Ses conseillers politiques doivent même s’arracher les cheveux à tenter de justifier ses nombreuses bourdes. Une telle inconscience ne peut être volontaire. Pour avoir permis à ces problèmes d’émerger, et de devenir de véritables cancers, il fallait vraiment être incompétent.
Trudeau a prouvé une chose : il n’est pas obligatoire d’être brillant, cultivé et compétent pour devenir premier ministre du Canada. On peut dire que Jean Chrétien avait pavé la voie pour lui. Mais Chrétien avait l’esprit du tueur. Frapper pour tuer. Il avait un sacré instinct politique. Ce qui n’est pas du tout le cas de Trudeau fils. Trudeau, qui au mieux, sait plaire aux femmes. Mais cela n’est pas suffisant.
Si vous cherchez une idée de cadeau de Noël cette année : libérez-nous des libéraux! Il est encore trop tôt pour parler de Noël, mais il est probable que d’ici là, Trudeau soit contraint de quitter. Car sinon, nous aurons à le tolérer encore. Êtes-vous prêts à le tolérer plus longtemps? La plupart des Québécois et des Canadiens pensent que non. Que Trudeau doit partir.