Depuis l’annonce du projet piloté par la suédoise Northvolt, les gouvernements québécois et canadien et le Québec Inc. ne tarissent pas d’éloges sur ce prétendu miracle industriel qui, soi-disant, transformera le Québec en un leader de la transition énergétique. Une simple usine de batteries pour voitures électriques, et voilà qu’on nous promet des emplois payants, des investissements et un avenir vert et radieux. Mais au-delà des annonces en grande pompe, il faut se poser la question : à quel prix? Maintenant que Fitzgibbon, grand prêtre de cette mascarade éco-industrielle, n’est plus en poste, il est grand temps de mettre la hache dans ce projet mal ficelé.
Northvolt va aggraver nos problèmes financiers
On nous vend Northvolt comme une bénédiction économique, mais la réalité est tout autre. Alors que les budgets provincial et fédéral sont massivement déficitaires, les deux paliers de gouvernement sont pourtant prêts à jeter plus de 7 milliards dans un projet dont les retombées économiques sont plus que douteuses. On parle ici de subventions, de prêts à taux préférentiel et de conditions de financement tellement avantageuses que même une entreprise non rentable pourrait survivre.
Et tout ça pour quoi? Pour une usine qui, dans le meilleur des cas, ne rapportera des bénéfices qu’après des années, voire des décennies. Pendant ce temps, c’est le contribuable québécois qui devra couvrir les risques. Et ils sont très réels, puisque la demande pour les véhicules électriques baisse et l’entreprise scandinave elle-même doit procéder à des compressions.
Les hôpitaux, les écoles et les routes sont en décrépitude, mais on trouve toujours de l’argent pour les projets industriels faramineux qui ne profitent qu’à une poignée de multinationales étrangères. Northvolt est simplement une autre preuve que les libéraux fédéraux et les caquistes ont perdu le sens des priorités.
Northvolt va empirer les problèmes de main-d’œuvre
Les employeurs québécois peinent à recruter, et ils s’en plaignent depuis des années. Cette réalité est d’ailleurs utilisée pour justifier l’augmentation constante de l’immigration, qui est une fausse solution. Chose certaine, nos travailleurs de la construction devraient construire les logements dont nous avons absolument besoin et nos ingénieurs devraient aider Hydro-Québec. Dans ce contexte, comment le gouvernement Legault peut-il justifier de siphonner plus de travailleurs qualifiés pour cet éléphant blanc?
On parle de milliers d’emplois nécessaires pour bâtir cette usine, puis la faire tourner. Ces travailleurs, ils viendront d’où? Les tirerons-nous d’un chapeau? En réalité, ce sont nos PME, nos services publics et nos autres industries qui vont en souffrir. À moins, bien sûr, qu’on fasse exploser l’immigration dite temporaire pour faire fonctionner ces installations, comme le précédent superministre l’envisageait :
« Je pense qu’on va avoir beaucoup d’étrangers temporaires qui vont venir ici. On peut amener autant de monde qu’on veut pour combler des postes qui ne peuvent pas être comblés ici au Québec. »
Northvolt va alimenter la crise énergétique
C’est là que ça devient vraiment absurde. Le projet Northvolt, à lui seul, consommera autant de courant que la ville de Longueuil, la cinquième municipalité en importance au Québec! Vous avez bien lu. Nos surplus vont s’évaporer d’ici 2027. Hydro-Québec est déjà sous pression, les projets d’expansion sont coûteux et prennent des années à se concrétiser. Et pourtant, on continue de signer des contrats d’approvisionnement pour des projets énergivores comme Northvolt.
Qu’adviendra-t-il quand nous n’aurons plus ces fameux surplus? Des coupures sauvages? Des augmentations massives de tarifs d’électricité pour financer de nouvelles infrastructures? Pendant ce temps, des projets industriels commencent à quitter le Québec, faute d’un approvisionnement énergétique fiable et à bas coût. Northvolt ne fait que précipiter cette catastrophe annoncée.
L’offre et la demande
Il est temps de cesser de subventionner des industries qui vampirisent nos ressources sans apporter de réelle valeur ajoutée à long terme. Plutôt que de stimuler artificiellement la demande avec des projets énergivores comme Northvolt, le gouvernement du Québec ferait bien de se concentrer sur des projets qui produisent de l’énergie et de la richesse.
Un exemple frappant de l’incohérence du gouvernement est la question du gaz naturel. Le Québec est la seule juridiction sur le continent à avoir adopté une loi interdisant l’exploration et l’exploitation du gaz naturel, alors que nous disposons d’importants gisements non exploités. Une ressource qui pourrait non seulement générer des revenus pour le Québec, mais aussi contribuer à notre sécurité énergétique. Pendant ce temps, Hydro-Québec doit importer de plus en plus de gaz payé au prix fort pour générer de l’électricité lors des pointes de consommation hivernales. Absurde, non?
Conclusion : Le moment est venu d’arrêter le délire
Maintenant que Fitzgibbon est hors-jeu, il est temps pour le gouvernement d’admettre l’évidence et de faire une croix sur le projet Northvolt. Nous n’avons pas les moyens financiers, humains ou énergétiques pour nous lancer dans une telle aventure. Ce projet est un gouffre à argent public, un aspirateur à main-d’œuvre et une bombe à retardement énergétique.
Le Québec a besoin de leadership, pas de mégaprojets industriels mal ficelés qui promettent monts et merveilles, mais qui, en réalité, ne font qu’aggraver nos problèmes. Northvolt, c’est le BS vert dans toute sa splendeur, et il est temps de se réveiller avant que ce rêve industriel ne se transforme en cauchemar pour les Québécois.