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Ottawa affirme vouloir éviter l’isolement dans la régulation de l’IA

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D’après un article d’Anja Karadeglija publié dans Global News le 10 juin 2025

Le tout premier ministre de l’Intelligence artificielle du Canada, Evan Solomon, a déclaré mardi qu’il allait privilégier le développement économique lié à l’IA plutôt que de concentrer ses efforts sur la réglementation, dans un contexte mondial où la course technologique s’intensifie.

Anja Karadeglija rapporte qu’au cours de son premier discours officiel, prononcé à Ottawa dans le cadre d’un événement organisé par le groupe de réflexion Canada 2020, Evan Solomon a affirmé vouloir rompre avec la tendance à « surévaluer les avertissements et la réglementation ». Il souhaite plutôt que le Canada « tire pleinement parti des bénéfices économiques de l’IA ».

Sur le plan réglementaire, Solomon a précisé que sa priorité se portera essentiellement sur la protection des données et le respect de la vie privée. Il a illustré sa position avec une métaphore marquante : « Réguler l’IA, ce n’est pas essayer de mettre une selle sur un bronco sauvage. C’est difficile. Mais il faut s’assurer que le cheval ne donne pas un coup de sabot au visage des gens. Et cela implique de protéger les données et la vie privée des citoyens. »

Karadeglija rappelle que le précédent gouvernement avait déposé un projet de loi sur la confidentialité et la régulation de l’IA, ciblant les systèmes à impact élevé. Toutefois, ce projet n’a pas été adopté avant le déclenchement des dernières élections. Solomon a précisé que ce texte n’était « pas abandonné », mais qu’il fallait « le réévaluer à la lumière du nouvel environnement technologique ».

Selon lui, les tentatives de limiter l’IA à l’échelle internationale se sont révélées inefficaces. « C’est très difficile, il y a beaucoup de fuites », a-t-il reconnu, soulignant que « les États-Unis et la Chine ne veulent en aucun cas s’assujettir à des contraintes réglementaires ».

Cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas de réglementation, mais celle-ci devra, selon Solomon, être construite graduellement. Par ailleurs, il a exclu l’idée que le Canada agisse seul en matière de régulation, jugeant cela comme une « perte de temps ».

Il a insisté sur l’importance stratégique de bien encadrer l’IA, qualifiant cet enjeu de « critique pour le destin économique du Canada ». Cela inclut des investissements gouvernementaux dans les centres de données, la recherche, la propriété intellectuelle canadienne, et surtout, l’accélération de la commercialisation de l’IA.

Solomon a également présenté les quatre grandes priorités de son ministère : faire croître l’industrie de l’IA au Canada, favoriser son adoption, bâtir la confiance des Canadiens envers cette technologie, et garantir leur souveraineté numérique.

Anja Karadeglija indique que pour atteindre ces objectifs, le ministre souhaite soutenir les entreprises canadiennes en IA comme Cohere, mentionnant que le gouvernement devra jouer un rôle de « politique industrielle pour soutenir nos champions ».

Enfin, Solomon a noté que si les grandes entreprises adoptent déjà largement l’IA, les PME accusent un retard important. Le gouvernement, selon lui, devra jouer un rôle actif pour les encourager à suivre le mouvement.

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