J’inclus le Parti populaire du Canada dans la mouvance conservatrice. J’ai été candidat de ce parti à l’élection d’octobre dernier. J’ai fait le bilan de mon engagement et proposé des perspectives pour sortir le Parti populaire de l’impasse où il s’est engouffré. Vous pouvez voir ces propositions dans ce texte que j’ai fait circuler sur les réseaux sociaux en juin, en français et en anglais.
Je propose dans cette lettre ouverte aux membres du Parti populaire que le PPC renonce à présenter des candidats à la prochaine élection, qu’il se transforme en un mouvement d’éducation politique et invite ses membres à travailler loyalement dans le Parti conservateur du Canada à renforcer les positions de la droite libérale.
J’en suis venu à penser que l’histoire canadienne nous montre que des changements ont fini par s’imposer suite à de patients débats et à des rapports de force à l’intérieur des grands partis politiques établis.
J’ai reçu beaucoup de réactions intéressées et au moins autant d’appuis ou de soupirs discrets de gens qui attendent de voir comment ça va tourner dans le Parti populaire.
Pas de réactions de Maxime Bernier ou de son principal conseiller, Martin Masse. Je comprends que la pilule soit dure à avaler. Je crois aussi qu’ils se posent des questions, mais il est difficile pour eux de faire demi-tour.
De mon côté, je vais adhérer au Parti conservateur du Canada et je vais apporter bientôt mon appui à un des candidats en lice.
J’ai accepté de diriger la Commission politique du Parti conservateur du Québec dont le chef est Adrien Pouliot. Le PCQ est un petit parti qui a beaucoup de bonnes idées. Je crois que c’est le seul parti véritablement de droite au Québec, contrairement à la situation canadienne où il existe un grand parti conservateur bien établi. Le texte que vous lisez reflète mes opinions personnelles et non celles du PCQ.
Nous, les conservateurs, avons des valeurs et une culture politique en commun : foi en l’entrepreneuriat, développement des richesses naturelles, conservatisme fiscal, respect des pouvoirs des provinces, allègement de la bureaucratie, immigration basée sur les compétences, méfiance envers les régimes totalitaires.
Plusieurs conservateurs sociaux ou des libertariens ont des positions bien articulées ou plus radicales qui tournent autour de ces thèmes. Il faut cependant admettre que des courants minoritaires doivent faire alliance avec des forces conservatrices plus anciennes pour avoir une influence sur la politique canadienne. Surtout dans un pays avec un mode de scrutin uninominal à un tour. Il est donc important de dialoguer dans un esprit constructif avec ces courants.
Ça va prendre du temps? Ça va être difficile? Faut être patient? Bienvenue en politique! Dans une société démocratique, on sait que le changement s’impose progressivement.