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Parle-t-on trop des wokes?

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Depuis les temps anciens, beaucoup exagèrent sur la portée de certains groupes. En effet, la généralisation abusive comme moyen de provoquer ou d’attirer l’attention n’est pas nouveau. On aperçoit régulièrement depuis plus d’une dizaine d’années des articles essayant d’analyser la culture politique des wokes. La question reste sans doute sans réponse : parle-t-on trop de ces individus d’une nouvelle-gauche qui émoustillent bon nombre de chroniqueurs et d’intellectuels?

L’idée n’étant pas de faire la critique de cette culture venant de la french theory ayant eu beaucoup d’influence dans les milieux collégiaux et universitaires américains, français et maintenant québécois. On pourrait facilement dresser la liste des exagérations et des folies idéologiques de cette frange qui reste somme toute minoritaire. On l’a déjà fait à plusieurs reprises, donc je n’essaierai pas de voler ‘’l’originalité’’ de nos autres grands prêtres et prêcheurs qui les critiquent; tombant ainsi dans le piège circulaire et incestuel d’un autre type de bien-pensance mais à droite.

Nos journaux et médias donnent-ils trop d’attention à ces groupuscules tantôt écologistes, tantôt LGBTQ+? Soulevant des anecdotes qui nous paraissent fortement tirées d’un délire religieux et pourtant censées influencer notre culture fragile occidentale à travers les émissions télés, les discours de quelques-uns de nos politiciens. Procéder à l’exégèse de ces exagérations dans les contenus d’actualité ne donne-t-il pas plus d’attention qu’ils en méritent? Ne leur donne-t-il pas plus de pouvoir qu’ils en ont réellement?

Quand on dit que les gens doivent craindre pour comprendre, souvent la donne est forcée et abusive dans sa réflexion. On l’a fait avec le terrorisme, on l’a fait avec la pandémie, on l’a fait avec l’écologie, maintenant c’est notre culture et nos comportements sociaux-politiques.

Pourtant, ce type de radicalisme, que certains décrivent dans leurs papiers, n’était-il pas confiné dans les murs et les enceintes d’universités et de cégeps? Comment ont-ils fait pour sortir et être aussi dangereux? De les invoquer à chaque instant ne serait-il pas l’ultime faute? Or, je me souviens d’un temps où on situait les problématiques sociales par la racine, nous les exposions pour en sortir des solutions, des alternatives. On peut citer des personnages comme Jean-Luc Mongrain, malgré le spectacle télévisuel qu’il donnait, il avait la crédibilité pour contester des situations absurdes pour les gens du quotidien, prenant la forme d’injustices du système et de ses administrateurs.

 Voyez-vous, décidément, j’évoque plus de questions que de réponses parce qu’au final je ne suis ni un prêcheur ni un polémiste qui préfère s’affubler les nombreux clics pour vendre du papier et de l’audimat.

De toute façon, à chacun son réactionnaire, à chacun sa victime et martyr, à chacun son accusation. Nous savons tous que la politique et les affaires de la cité font l’objet de grandes émotions et réactions tous azimuts.

Au final, que proposent les réactionnaires qui s’émeuvent devant les délires de ces gauchistes récalcitrants issus de notre époque moderne? Ces deux camps qui crient plus fort que tout le monde n’offrent aucune résolution de problème ni alternative positive pour l’avenir de notre société. Par ailleurs, ils sont aussi coupables les uns comme les autres de penser le monde sous une logique binaire comme aux temps anciens.

L’essentiel est de maintenir une civilisation qui se base sur la libre négociation entre les individus, la diplomatie envers les représentations et les volontés diverses du monde. D’offrir à nos enfants un monde meilleur serait de leur accorder le temps de choisir leur voie, de leur enseigner à être autonomes, de les amener à comprendre leurs forces comme leurs limites et de les encourager à prendre leurs responsabilités comme individus dans une société où on doit composer avec les autres.

L’avenir ne se situe pas dans la critique absolue du camp d’en face, comme s’il n’y en avait que deux, mais dans la juste et libre concorde dans le commerce humain.

Finalement, je ne suis qu’un humble problématicien. Mot qui n’existe pas, un néologiste de mon cru qui désigne quelqu’un qui s’oppose aux polémistes qui préfèrent la provocation à la réflexion. Par le fait même, on peut tout simplement utiliser la provocation de la réflexion à des buts utiles.

Oui, on parle trop de ces gens-là. Il ne restera qu’à définir le ‘’on’’.

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