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Partielle dans Arthabaska : une démocratie saine est celle où tous sont représentés

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Depuis peu, se dessine une nouvelle lutte électorale qui sera encore un test pour le gouvernement en perdition de François Legault. La circonscription d’Arthabaska, désormais vacante, est courtisée par les partis politiques du Québec. La lutte se fera à trois : entre la coalition de François Legault, le Parti québécois en montée de Paul St-Pierre Plamondon, et les conservateurs d’Éric Duhaime, qui espèrent une représentation après des années de travail.

Éric Duhaime souhaite se présenter dans cette circonscription du Centre-du-Québec, dont le chef-lieu est Victoriaville. C’est une circonscription rurale, avec une partie urbaine. Certaines voix critiquent le choix d’Éric Duhaime d’y poser sa candidature, y voyant un parachutage. Or, il faut quand même souligner que, déjà, beaucoup de chefs sont parachutés dans des circonscriptions jugées prenable par leur parti.

On le voit actuellement avec Pierre Poilievre, qui se présentera dans une partielle en Alberta pour accéder à la Chambre des communes. De plus, Arthabaska — ou, au fédéral, Richmond–Arthabaska — est depuis longtemps une région où l’on vote conservateur. Alain Rayes, l’ancien maire de Victoriaville, y est élu depuis plusieurs années sous la bannière du Parti conservateur.

Il y a donc un appétit potentiel pour un élu conservateur au provincial. Le PQ a réussi à prendre la circonscription pour la dernière fois en 1998, ce qui est une performance décevante dans une région où l’immigration est historiquement anecdotique. Quoi qu’il en soit, Duhaime a ses chances auprès des agriculteurs de la région, ainsi qu’auprès des PME.

Une démocratie saine est celle où tous les courants de la société sont représentés. Les conservateurs ont réalisé l’exploit, aux dernières élections générales, d’obtenir près de 13 % des suffrages, alors que, sous la direction de l’ancien chef Adrien Pouliot, ils se situaient autour de 1,46 %. Des gens se sont identifiés aux conservateurs en raison de leur opposition aux mesures sanitaires du gouvernement Legault.

Les conservateurs ont également été les seuls à rompre une forme d’unanimité politique sur certains enjeux sociaux. Par exemple, lors d’une motion appuyant l’heure du conte animée par des drag queens, tous les partis à l’Assemblée nationale ont voté en faveur. Les seuls à s’y être opposés — mais sans représentation parlementaire — sont les conservateurs d’Éric Duhaime.

On peut être d’accord ou non avec les positions d’Éric Duhaime, mais force est d’avouer qu’il a mis de l’eau dans son vin depuis sa carrière d’animateur à la radio. Il sait parler à une partie de l’électorat qui se sent snobée par les partis traditionnels. Pensons ici aux opposants aux mesures anti-COVID. La force d’Éric Duhaime est d’avoir transformé un parti à une seule cause en opposition crédible, capable de se positionner sur plusieurs dossiers.

Et pour cela, il est sain que son parti soit représenté à l’Assemblée nationale. Tout comme il est légitime que Québec solidaire ait des députés, si des gens le souhaitent réellement. Une démocratie saine est celle où toutes les tendances sont représentées. C’est le sel qui donne du goût à un système parlementaire sclérosé et ennuyeux : la présence d’iconoclastes intelligents, prêts à prendre des risques.

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