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Pensionnats autochtones de Kamloops : « La plus grosse fake news de l’histoire du Canada »

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Il y a un an, le Canada était pris de culpabilité à l’égard des Premières Nations suite à la découverte de sépultures anonymes sur le terrain d’un ancien pensionnat autochtone de Kamloops. De nombreuses déclarations solennelles et tentatives de réparations ont alors été faites. Le mot d’ordre était à la « vérité » et à la « réconciliation ».

Or après un an, la chose est à peu près oubliée et on ne cherche pas vraiment à en savoir davantage. C’est étrangement de l’autre côté de la frontière que le New York Post relance le débat. En effet, le 27 mai dernier y fut publié un article écrit par Dana Kennedy, qui interroge plusieurs experts à propos des découvertes de l’an passé.

On y apprend notamment qu’aucun corps n’a à ce jour réellement été « découvert », qu’il ne s’agissait en fait que de reflets dans une image radar qu’on soupçonne être des corps. Mais aucune exhumation et confirmation de la chose n’a été faite.

Le porte-parole de la bande concernée le confirme lui-même : « Depuis ces déclarations de l’an passé, il n’y a eu aucune exhumation à Kamloops, ni aucun projet d’en faire dans un avenir proche. Rien n’a été excavé à ce jour, selon le porte-parole de Tk’emlups te Secwépemc. »

Jacques Rouillard, professeur émérite au département d’Histoire de l’Université de Montréal, dit ensuite au New York Post : « Aucun corps n’a été retrouvé, après des mois de récriminations et de dénonciations, où sont les restes des enfants enterrés au pensionnat amérindien de Kamloops? »

Le professeur explique alors qu’en considération des accusations, des fouilles seraient habituellement nécessaires :  « Ils utilisent beaucoup de mots comme « génocide culturel », dit Rouillard au New York Post. « Si c’est vrai, il devrait y avoir des excavations. [Mais] tout est tenu dans le flou. On ne peut pas les critiquer. Les Canadiens se sentent coupables alors ils demeurent silencieux. »

Comme Rouillard, Tom Flanagan, professeur émérite de science politique à l’université de Calgary, n’en croit pas un mot : « C’est la plus grosse fake news de l’histoire du Canada, toute cette histoire de tombes anonymes et d’enfants disparus a déclenché une panique morale. Ils en viennent à croire des choses pour lesquelles il n’y a aucune évidence et le phénomène s’auto-alimente. »

Selon Eldon Yellowhorn, un professeur et fondateur de la chaire des études autochtones à l’Université Simon Fraser en Colombie Britannique qui a recherché et identifié les lieux de sépultures d’enfants autochtones des pensionnats depuis 2009, pour la commission canadienne « Vérité et Réconciliation », les preuves d’un charnier à Kamloops sont ténues. « Tout ce que le radar nous montre ne sont que des anomalies et des réflections, » dit-il.

L’article du New York Post explique alors que les résultats des excavations de Yellowhorn avaient des causes floues mais souvent explicables : « Certains analysés avaient succombés à la maladie, affirme Yellowhorn, citant un cimetière où il devint évident que beaucoup d’enfants étaient morts de la grippe espagnole il y a 100 ans. »

Plus loin dans l’article, on s’interroge sur la liberté de parole au Canada et sur les raisons diverses qui pourraient pousser les sphères académiques et politiques à demeurer aussi silencieuses sur le sujet.

En effet, selon le professeur canadien Frances Widdowson, ancien professeur titulaire à l’Université Mt. Royal à Calgary, « par les temps qui courent, personne n’ose remettre en question les leaders autochtones du Canada, ce qui rend la vérification de ces charniers allégués difficiles ».

Dans un autre article qu’il avait publié en février dernier dans The American Conservative, il explique que : « Les Gardiens du Savoir, après tout, ne peuvent être contestés, parce que la chose serait perçue comme irrespectueuse ».

Enfin, l’article conclu par le témoignage d’un ancien élève autochtone de l’un de ces pensionnats, qui affirme que l’institution l’a outillé pour la vie, et qu’il serait analphabète s’il ne l’avait pas fréquenté : « J’y suis allé parce que mon père le voulait. », dit Highway à propos de son père, un chasseur de caribous et champion de traineaux à chiens analphabète. « Mon plus vieux frère était analphabète aussi. Il ne voulait pas que cela se reproduise pour le reste de ses enfants. Alors nous y sommes allés. »

Et s’il affirme avoir vu certains abus à l’époque, il confirme sans détour : « je n’ai pas vu de mort suspecte, beaucoup des blancs là-bas étaient gentils. L’éducation que j’y ai reçu… M’a préparé pour la vie. »

Pour l’article complet :
Kennedy, D. « Kamloops mass grave debunked: « ‘Biggest fake news story in Canada’: Kamloops mass grave debunked by academics ». New York Post. https://nypost.com/2022/05/27/kamloops-mass-grave-debunked-biggest-fake-news-in-canada/

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