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Permis de conduire expéditifs pour les immigrants : un problème généralisé?

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Vous vous souvenez probablement de la curieuse controverse autour de migrants accusés de manger des animaux domestiques dans la ville de Sprinfield, en Ohio, qui avait été lancée par des déclarations de Trump lors de son débat contre Kamala Harris. Eh bien, le côté sensationnaliste de ces rumeurs avait en quelque sorte porté ombrage à l’un des principaux problèmes rapportés par les résidents de Springfield au sujet de cette vague de migrants, pour la plupart Haïtiens : leur conduite dangereuse et la multiplication des accidents en raison, selon certains, de délivrance de permis expéditifs et sans tests appropriés. Quelle ne fut pas ma surprise de voir, cette semaine, que nous aurions apparemment le même problème au Québec.

En effet, c’est lors de sa revue de presse au 98.5 FM que Paul Arcand a découvert le côté extrêmement laxiste de la SAAQ a l’égard des nouveaux arrivants qui veulent échanger leur permis de conduire pour celui du Québec. On leur laisserait six mois pour « s’adapter à la conduite au Québec » et ce, même s’ils échouent aux examens de la SAQ! Paul Arcand explique : « Pendant les six mois, aucune obligation de prendre des cours de conduite. Pendant les six mois, si vous échouez l’examen de la SAAQ, il n’y a pas de problème, vous pouvez quand même continuer à conduire. Tout ce que vous avez à faire, c’est de prendre un rendez-vous 28 jours plus tard, et payer pour l’examen. Ça coûte 32 $. »

Dans ce reportage au sujet des rumeurs de migrants mangeurs de chats, le YouTuber Tyler Oliviera, apprenant leurs problèmes de conduite, se rend dans un bureau de délivrance de permis de conduire, qu’il soupçonne de donner des permis de conduire aux immigrants sans tests appropriés.

C’est une situation d’autant plus choquante lorsqu’on sait que l’immigration massive des dernières années a fait exploser ces demandes d’échange de permis de conduire. En effet, dans un article de La Presse, on peut lire « qu’en 2022, 80 000 demandes étaient faites auprès de la société d’État. En 2023, c’était 112 000 demandes. Cette année, on estime que près de 140 000 nouveaux arrivants voudront échanger leur permis de conduire pour celui du Québec. »

C’est donc 140 000 conducteurs qui pourront rouler pendant six mois sans aucune vérification de leur capacité à conduire ; le délire absolu, et une forme d’injustice envers les citoyens québécois qui doivent passer par un long processus pour obtenir leur permis de conduire.

Dans le même article, on apprend que « les évaluateurs ont fait état dans leur rapport que certains de ces nouveaux arrivants brûlent des arrêts, coupent des voitures, arrêtent en pleine rue, ne respectent pas les passages pour piétons et ne respectent pas les limites de vitesse. De son côté, le gouvernement du Québec estime que ces personnes ont besoin de six mois pour s’ajuster au Code de la route québécois. »

La logique derrière ça est évidemment d’être accommodants pour les nouveaux arrivants qui conduisaient déjà dans leur pays d’origine, mais ça ne semble pas prendre en considération à quel point les codes de la route étrangers peuvent être différents, voir carrément absents… Conduire dans les rues chaotiques de Port-au-Prince ne constitue pas du tout une expérience appropriée pour comprendre le Code de la route au Québec ; on part pratiquement à zéro en termes d’apprentissage et des cours seraient absolument nécessaires.

Une intersection de Port-au-Prince

Suite à une publication sur le sujet sur ma page Facebook, l’un de mes contacts habitant en Outaouais m’a écrit en privé que je touchais « un grand tabou ». Selon lui, la proximité d’Ottawa a engendré une grosse vague de migrants à Gatineau dans les dernières années, et leur conduite dangereuse a bel et bien été remarquée par les résidents : « Ça roule à 40 dans des zones de 70. […] Je te garantis que la majorité des Gatinois est tannée raide. »

Bref, il semblerait que cette question des échanges de permis de conduire pour les immigrants soit hautement problématique tant chez nos voisins américains qu’ici, et que les organismes de délivrance de permis de conduire valsent entre laxisme et corruption pour privilégier les nouveaux arrivants au détriment de la sécurité de tout le monde.

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