Nous avons vécu une année intense avec le déroulement de la campagne présidentielle américaine. C’est fascinant à quel point nombre de Québécois se sont sentis investis d’une mission lors d’une élection qui ne se déroule pas chez nous. Aussi intéressant pouvait être cet événement historique, il importe, désormais, de revenir à nos moutons chez nous, et de laisser les Américains diriger leur pays.
Parlons tout d’abord des réactions dignes de la part de deux chefs politiques québécois : Éric Duhaime et Paul St-Pierre Plamondon. Ils ont écrits des tweets félicitant le vainqueur de l’élection, en donnant la chance au coureur. C’est ce qu’on appelle avoir à cœur le devoir avant la partisanerie. Il aurait été facile de s’indigner contre Donald Trump, mais ils ne l’ont pas fait. Bravo aux deux chefs de partis.
Cependant, une bonne partie de la caste journalistique au Québec doit fulminer qu’encore une fois, ses désirs qu’elle prenait pour la réalité, ne se soient pas réalisés. Maintenant, ils devront faire un examen de conscience, de même que beaucoup de gens au Québec. Il y a une haine trop extrême d’un bord comme de l’autre, face à des événements sur lesquels nous sommes impuissants.
Si l’on souhaite s’indigner de la figure de Donald Trump, il faudrait commencer par regarder dans sa propre cour. Nos politiciens eux aussi ont de sérieux problèmes de légitimité. Bien sûr, François Legault et Justin Trudeau n’ont pas le style prpvocateur de Trump. Mais il n’empêche que leurs politiques catastrophiques sont en train d’hypothéquer l’avenir du Québec et du Canada.
Et pour ça, Trump n’y est pour rien. Ce qui pourrait arriver, c’est que Trudeau cède encore davantage face à un gouvernement américain souhaitant défendre ses intérêts. Avons-nous les élus qu’il nous faut pour affronter l’ouragan Trump à la Maison-Blanche? Cela est inquiétant. Car ni Justin Trudeau ni François Legault ne sont en contrôle. Alors, comment leur demander de nous diriger pendant la tempête?
Le départ de Justin Trudeau, et éventuellement de François Legault, est nécessaire pour permettre au pays de sortir de sa stagnation politique. Le parlement à Ottawa est inopérant, et ni les libéraux ni le NPD ne veulent des élections. Ce qui est bien inquiétant. Comment réagiront-ils si Trump montre effectivement la porte aux immigrants illégaux? Ce n’est pas Trump ici qu’il faut blâmer.
Il fait exactement ce pour quoi les Américains l’ont élu. C’est nous qui devrions demander des comptes à nos dirigeants, et leur demander comment ils feront face à l’arrivée des migrants. Ou bien comment ils feront pour négocier de nouveaux tarifs douaniers, si Donald Trump revient à des mesures protectionnistes. Trudeau l’a prouvé qu’il était capable avec les voitures électriques chinoises.
En limitant la vente des voitures électriques chinoises au Canada en imposant des tarifs douaniers de 100%, Trudeau a pour une rare fois fait preuve de bon sens. Mais peut-on vraiment lui faire confiance pour gérer le Canada pendant la présidence de Donald Trump? Rien n’est moins sûr. C’est pour cette raison qu’il importe de revenir à nos moutons au lieu de se déchirer pour la politique américaine.
Cela implique de discuter publiquement des enjeux qui touchent le Québec et le Canada. De parler des nombreux scandales qui secouent les gouvernements Trudeau et Legault. Mais aussi de s’intéresser à ce qu’on peut faire, nous comme individus, pour améliorer les choses chez nous. Bien sûr, la politique américaine sera toujours là, mais pourquoi une telle obsession? Nous ne sommes pas américains.
Il est important de le rappeler : nous ne sommes pas des Américains. Nous avons notre propre culture, et la politique qui vient avec. Nous sommes un peuple porté vers davantage de consensus, de discussions démocratiques dans le calme. Nous tenons aussi à la paix sociale. Même si cela se fait parfois au prix de lois parfois fortes. De toute façon, nous n’avons pas le droit de vote aux États-Unis.
À écouter certaines personnes, nous sommes des Américains, et nous avons le pouvoir d’influencer sur le vote de nos voisins du sud. Cela est très loin de la réalité. Par contre, ce que l’on peut faire, c’est s’intéresser à la politique chez nous, lire les différents programmes, se faire une idée sur qui est apte à diriger pendant la tempête mondiale qui s’en vient. Car cela n’est une mission donnée à n’importe qui.
L’inflation ici continue de faire des dommages, la crise du logement ne semble pas se calmer, et l’influence que nous avons dans le monde diminue chaque année à cause des bêtises de Trudeau à l’étranger. Quant à notre premier ministre du Québec, François Legault, il continue de dépenser sans compter alors que nous devrons payer cette dette avec notre argent. Mission pour les siècles à venir.