Tesla a perdu plus du tiers de sa capitalisation boursière. Cette marque de voitures, la première à émerger en plusieurs décennies, représentait un avenir plus vert et technologique. Mais il faut dire qu’avec le recul des dernières années, ces voitures se révèlent être des citrons. Et cela a peu à voir avec la personnalité d’Elon Musk. Portrait d’une marque n’ayant pas rempli ses promesses.
Elon Musk ne veut rien faire comme personne. Et Tesla en est un parfait exemple. Cette marque considérée comme luxueuse a progressivement remplacé BMW et Mercedes-Benz comme marque de distinction sociale. Mais contrairement à certaines marques à la fiabilité légendaire comme Buick, Tesla n’est pas une marque sur laquelle se fier à long terme.
Déjà, cette voiture n’est pareille à aucune autre. Il faut utiliser son téléphone pour l’activer. Et on dépend du tableau de bord pour ouvrir le coffre à gants. Des gestes simples sont rendus compliqués parce que la marque ne veut rien faire comme les autres. Et si le système tombe en panne ? Et si l’on a un accident ?
Il faut aller à Montréal pour faire réparer sa voiture chez un concessionnaire autorisé. Pas possible d’aller dans un garage à Sherbrooke ou à Jonquière pour ça. Lorsqu’on est à Montréal, ça va. Mais comment faire si l’on doit faire plusieurs heures de route entre son domicile et le garage Tesla ? La question se pose.
D’ailleurs, avez-vous entendu parler à quel point recharger la batterie peut être un processus fastidieux ? Ce ne sont pas toutes les villes qui ont des bornes de recharge Tesla. Et quand elles en ont, elles sont en nombre insuffisant pour répondre à la demande. À Montréal pendant la tempête de neige, le temps d’attente pour faire charger son véhicule était de deux heures.
On peut certes avoir un chargeur chez soi, mais l’autonomie limitée de la batterie à 4-500 km fait qu’il va bien falloir recharger à l’extérieur si l’on fait de la route. Et ce n’est pas gagné. La recharge prend une heure à faire sur une borne Tesla. Les propriétaires de Tesla doivent s’armer de patience face à leur voiture.
Maintenant qu’Elon Musk est détesté d’une partie importante de la population, des gens regrettent publiquement d’avoir acheté une Tesla. C’est le cas notamment du Docteur Amir Khadir, ex co-porte-parole de Québec solidaire. Pourtant, le Dr Khadir ne doit pas penser que posséder une Tesla est dur à vivre seulement en raison du caractère très particulier d’Elon Musk.
Les propriétaires de ces voitures regrettent maintenant leur achat. Pourtant, ça fait des années que nous émettons des réserves quant au tout électrique. Le gouvernement ne peut pas imposer l’achat de voitures électriques d’ici 2035. Et il le sait. La technologie n’est pas encore au point. Et quand en plus la politique s’en mêle, ça devient encore plus compliqué à gérer.
Finalement, nous sommes heureux d’avoir une voiture à essence facile à réparer, et qui n’a besoin que d’un plein dans une station-service qui dure 5 minutes pour rouler des centaines de kilomètres. Avec du carburant disponible partout, même dans les régions les plus éloignées. Tesla peut-il se vanter d’une telle performance pour ses véhicules ? À vous d’en juger.