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Pourquoi je n’appuie pas les campements propalestiniens à Montréal

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Je suis le premier à souhaiter un cessez-le-feu durable et permanent entre Israël et le Hamas. À souhaiter la fin des bombardements qui touchent de façon disproportionnée les civils. Et le retour des otages chez eux. Mais il y a quelque chose qui cloche dans ces campements universitaires au Québec. Bien au-delà du conflit israélo-palestinien, voici pourquoi je n’appuie pas les campements propalestiniens qui se déroulent à Montréal.

Depuis le début de ces campements, en réponse à ceux organisés aux États-Unis, il y a un problème fondamental. McGill est une université de gens privilégiés, loin des zones de conflit du reste de la planète. De plus, c’est une université qui n’a que faire de la discrimination systémique qui touche les Québécois francophones sur l’île de Montréal.

Loin de moi l’idée de vouloir comparer le Québec et Gaza, mais disons qu’il est intéressant de constater le mépris que les étudiants de McGill ont pour les institutions québécoises, la langue française, et le peuple québécois en temps normal. Mais que lorsqu’il se déroule un conflit dans un pays lointain, voilà que les ressources des associations étudiantes, riches à millions, sont mobilisées.

De plus, l’on a assisté à des scènes disgracieuses montrant l’occupation de l’espace public par l’Islam politique. On a pu assister à des scènes de prières en public, où les femmes étaient placées à l’arrière des hommes. On a pu aussi voir sur le campement de l’UQAM une « zone Halal », pas de « porc ». Bien sûr, cette expression peut être interprétée de façon différente. Les policiers peuvent être considérés comme des « porcs » ou bien l’on interdit l’entrée des aliments non halal (notamment le porc).

On a aussi vu une diplômée de l’Université McGill cracher sur le doyen lors de la remise de diplômes. En quoi cracher sur celui qui te remet ton diplôme va faire avancer la solution à deux États au Proche-Orient? Ou bien en quoi le doyen peut-il influencer la politique israélienne? Les étudiants s’attaquent aux mauvaises cibles.

De même, les universités québécoises ont eu – ou pas – de relations avec leurs homologues israéliens. En regardant les ententes d’échanges étudiants, on constate qu’il n’y a aucune université israélienne dans la liste. Pourtant, la liste compte plusieurs universités chinoises. Pourquoi ne met-on pas de pressions pour déchirer les ententes universitaires entre le Québec et la Chine? La Chine ne s’est elle-même pas rendue coupable d’un génocide avec l’emprisonnement de millions de Ouïghours?

Certains interprètent ces campements comme l’équivalent d’un mai 68 islamiste. S’il faut nuancer ces propos, il demeure néanmoins que l’Islam politique, par son affichage sur la scène publique, devrait tous nous concerner. De même, ce n’est pas dans les traditions québécoises d’importer des conflits étrangers chez nous. Nous devrions pouvoir en discuter de façon civilisée.

Est-ce le symptôme de ce qu’on appelle les deux solitudes? Bien qu’il y ait des campements aussi à l’UQAM et à l’Université de Sherbrooke, ceux-ci n’ont pas fait dans la casse et ont généralement respecté les règles. Alors qu’à McGill et Concordia, on a assisté à du vandalisme, de l’intimidation. Est-ce que le radicalisme serait davantage anglophone au Québec de nos jours? Cela serait à étudier. Mais pour le moment, les campements, c’est assez.

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