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Pourquoi Montréal est-elle une ville laide ?

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Montréal, jadis la ville aux cent clochers, celle qui faisait rêver les petits québécois des régions, comme dans la chanson écrite par Michel Tremblay, Demain matin, Montréal m’attends, il faut dire que depuis le temps, beaucoup a coulé sous les ponts (qui eux prennent l’eau), et que la ville a franchement perdu de sa superbe. Pourquoi une telle situation ? Qu’est-ce qu’un Québécois habitant en région constate à chaque visite de la métropole ? Voici mon opinion même si elle ne fera pas l’unanimité.

À chaque saison, j’avais l’habitude de venir à Montréal pour acheter des livres dans les légendaires bonquineries du Plateau Mont-Royal. Mona Lisait, Le colisée du livre sur trois étages, L’échange, La bouquinerie du plateau, et bien d’autres trésors culturels de la ville. Aujourd’hui, plusieurs de ces lieux emblématiques sont fermés, et ce qui m’a crevé le cœur, c’est la fermeture de La boîte noire, légendaire boutique de films et vidéoclub de cinéma d’auteur. Bien sûr, la mort du format physique était inévitable, mais il demeure quand même que le Plateau perd de son intérêt à chaque fermeture de commerce.

D’ailleurs, il s’agit de se promener sur la Rue St-Denis un samedi pour constater que nous sommes dans une zone sinistrée. Un commerce sur deux est fermé, placardé, avec plein de graffitis et d’affiches collées à la hâte. Les travaux n’en finissent plus, le quadrilatère autour de l’UQAM et de la Grande bibliothèque est dévasté par ces chantiers déserts qui font se demander s’il y a une réelle volonté de la ville de colmater ces stigmates au plus vite. Ou si tout simplement ils s’en foutent.

Les Québécois ont toujours entretenu un rapport amour-haine avec la métropole. Si cette ville fut fondée selon une vision mystique, il faut dire que le beau a depuis longtemps quitté la ville. Les rues sont défoncées, les graffitis sont partout, le métro sent mauvais. Difficile dans un tel cas d’apprécier Montréal. Sans compter que l’on entends de plus en plus parler anglais. Dans les commerces notamment. Il est toujours possible de se faire servir en français, mais avec le sentiment qu’il faut devancer le serveur ou l’employé avant qu’il n’emploie l’anglais par défaut. Évidemment, ce n’est pas partout que nous serons accueillis en anglais, mais cela demeure dérangeant.

Qui selon-vous est responsable de ce gâchis ? Les gentrificateurs ? Les libéraux ? La CAQ ? La pandémie ? Je vise plutôt en direction des élus de la ville. Notamment l’ancien maire du Plateau Luc Ferrandez, même s’il n’est pas l’unique responsable. La mairesse actuelle de la métropole a beaucoup à voir dans le délabrement de la ville. Une administration qui impose des taxes déraisonnables aux contribuables, aux commerçants, restreint l’accès aux voitures au nom des pistes cyclables et de l’environnement. Ville qui aussi augmente le coût de ses stationnements pour les rendre inabordable.

Alors dans ce cas, pourquoi quelqu’un irait à Montréal pour le simple plaisir ? À moins d’aller y rencontrer des proches, je ne vois pas l’intérêt pour quelqu’un qui par exemple habite la rive-sud d’aller magasiner sur l’île, avec ses stationnements, sa circulation, ses chantiers à l’abandon. Sans compter que pour le meilleur et pour le pire, le commerce en ligne s’est maintenant imposé pour la plupart des gens. Il n’est plus nécessaire de faire des kilomètres en voiture pour avoir ce que l’on veut.

Il faut noter cependant que Montréal présente toujours une offre culturelle des plus intéressantes, avec ses concerts. On peut toujours trouver des niches particulières dépendant de nos intérêts. Si Montréal tombe et devient une ville nord-américaine comme les autres, en voie de tiermondisation en anglais, c’est le Québec français en entier qui tombe. Nous n’avons pas intérêt à abandonner Montréal aux électeurs de Québec solidaire qui agissent en pompiers pyromanes à des problèmes d’urbanisme qui empirent par leur influence. Même si oui la ville fait dure. Il faut un chantier pour sauver Montréal. Et se débarrasser de la clique au pouvoir. L’avenir de la Nation en dépend.

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