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Près de 70% des Canadiens croient que les hommes biologiques n’ont pas leur place dans les sports féminins

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Traduit de l’anglais. Article d’Ari Blaff publié le 16 février 2024 sur le site du National Post.

Près de la moitié des Canadiens estiment que la chirurgie de changement de sexe pour les mineurs devrait être interdite et soutiennent l’interdiction des prescriptions d’hormones pour les enfants, selon une nouvelle enquête nationale menée auprès de plus de 2 000 Canadiens.

Les résultats du sondage Postmedia-Leger font suite à l’annonce faite fin janvier par la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, qui a apporté des changements radicaux aux politiques relatives aux transgenres dans la province. Mme Smith a dévoilé de nouvelles règles renforçant les droits des parents à consentir à la transition des jeunes dans les écoles, interdisant purement et simplement les chirurgies du haut et du bas pour les mineurs et limitant la prescription d’hormones pour traiter la dysphorie de genre.

« En ce qui concerne les politiques, elle n’est pas complètement à côté de la plaque en ce qui concerne le point de départ de l’opinion publique », a déclaré Andrew Enns, vice-président exécutif de Léger.

M. Enns a admis qu’il était « un peu surpris » par les résultats, étant donné «le genre de réaction » qui s’est manifestée lorsque le premier ministre Smith a présenté le projet de loi pour la première fois.

Environ cinq Canadiens sur dix (45 %) sont favorables à une interdiction générale de la chirurgie de changement de sexe pour les mineurs, la réponse la plus populaire dans la catégorie, tandis que 11 % sont d’accord pour dire que les mineurs devraient être autorisés à subir des chirurgies de changement de sexe « sans avoir besoin du consentement de leurs parents ». Près d’un tiers des personnes interrogées (30 %) se situent entre les deux, se déclarant favorables à de telles interventions médicales avec le consentement des parents.

Des taux d’opposition similaires (42 %) ont été enregistrés pour les bloqueurs de puberté et les thérapies hormonales pour les enfants âgés de 15 ans et moins, à l’exception de ceux qui ont déjà commencé l’intervention. Un peu plus d’un quart (26 %) des Canadiens estiment que ces interventions médicales, lorsqu’elles sont associées au consentement des parents, sont appropriées. Seuls 11 % d’entre eux sont favorables à l’accès à ces soins sans aucune supervision parentale.

« Prendre des décisions permanentes et irréversibles concernant le sexe biologique d’une personne alors qu’elle est encore jeune peut sérieusement limiter les choix de cet enfant à l’avenir », a déclaré la chef du Parti conservateur unifié dans une allocution vidéo lors de l’annonce des nouvelles règles.

« Encourager prématurément ou permettre aux enfants de modifier leur biologie ou leur croissance naturelle, même si cela est bien intentionné et sincère, pose un risque pour l’avenir de cet enfant que je ne suis pas à l’aise, en tant que premier ministre, d’autoriser dans notre province ».

Selon le sondage, de nombreux Canadiens sont d’accord avec ce sentiment, près de la moitié d’entre eux (45 %) estimant que de telles politiques sont bénéfiques à long terme pour les jeunes transgenres. Moins d’un quart (24 %) y voit « une attaque contre les enfants transgenres ».

Il est à noter que ces positions sont largement partagées par les provinces canadiennes.

« L’une des choses qui m’ont frappé, c’est qu’il n’y avait pas beaucoup de différences régionales », a déclaré M. Enns. « J’ai remarqué qu’au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta – où le débat a été plus actif, un peu plus chargé politiquement – les réactions étaient un peu plus vives que dans le reste du pays ».

L’année dernière, la Saskatchewan a modifié sa politique provinciale pour exiger le consentement des parents lorsqu’un enfant change de pronom personnel à l’école. Peu après, Heather Stefanson, alors première ministre du Manitoba, s’est engagée à mettre en œuvre une réforme similaire si elle était réélue en octobre, un vote qu’elle a finalement perdu.

Malgré certaines différences régionales, M. Enns a déclaré que l’étude a révélé un large consensus pour la plupart des Canadiens.

« Je pense qu’il serait facile de faire basculer l’opinion publique vers une majorité assez confortable en modifiant quelques points, en mettant l’accent sur le consentement parental et en revenant peut-être sur les interdictions générales », a déclaré M. Enns.

Un autre point de désaccord pour les Canadiens est le rôle du gouvernement fédéral qui intervient dans les provinces lorsqu’il s’agit de soins visant à affirmer l’appartenance à un sexe. Alors qu’environ un quart (26 %) des personnes interrogées ne sont pas sûres du rôle d’Ottawa, une proportion égale (37 %) estime que le gouvernement devrait ou ne devrait pas s’immiscer dans les affaires provinciales.

Par ailleurs, les Canadiens interrogés étaient plus divisés sur l’équilibre à trouver en matière de consentement parental dans le domaine de l’éducation. Moins d’un quart d’entre eux (24 %) estiment qu’il n’est pas nécessaire d’informer les tuteurs lorsque les éducateurs enseignent « l’identité de genre, l’orientation sexuelle ou la sexualité humaine ». Près d’un tiers (32 %) ont déclaré que les parents « doivent » être informés et avoir la possibilité de « participer » à ces cours. Près de trois répondants sur dix (27 %) se situent entre les deux, estimant qu’il est nécessaire d’informer les parents, mais pas de leur donner la possibilité de participer.

[…]

La plupart des Canadiens (68 %) estiment que les femmes transgenres ne devraient pas être autorisées à se mesurer physiquement aux femmes biologiques dans les sports ou l’athlétisme. Seuls 17 % d’entre eux estiment qu’elles devraient être autorisées à participer à des compétitions, tandis que les autres déclarent ne pas savoir.

[…]

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