Share on facebook
Share on twitter
Share on email
Share on reddit
Share on linkedin
  • partager
Share on facebook
Share on twitter
Share on email

Prof transgenre aux immenses prothèses mammaires de retour en classe

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on reddit
Share on email

L’hiver dernier, Kayla Lemieux a attiré l’attention en se présentant à l’école secondaire d’Oakville, au sud-ouest de Toronto, portant d’immenses prothèses mammaires et une perruque blonde pour donner ses ateliers de menuiserie.

Après plusieurs années d’emploi comme enseignant en atelier, Kerry Luc Lemieux a pris le nom de Kayla Lemieux et commencé à donner ses cours affublé de la sorte. Devenues virales sur l’Internet, les images de ses tenues ont suscité l’indignation des parents d’élèves. La controverse a vite fait le tour du monde.

La commission scolaire d’Halton a défendu Lemieux face aux parents, arguant qu’un individu est libre d’exprimer son identité de genre comme il l’entend et qu’il s’agit d’une question personnelle. Tout jugement en lien à son apparence brimerait l’expression de son identité de genre et constituerait une violation du Code des droits de la personne de l’Ontario.

Le district scolaire a éventuellement mis Lemieux en congé payé plusieurs mois plus tard, après que le New York Post ait rapporté que le personnage controversé s’habillait en homme en dehors de son lieu de travail et ne portait les seins prothétiques que pour aller en classe – selon les dires d’un voisin.

Lemieux a aussitôt démenti l’article du Post, affirmant que l’homme sur les images publiées était quelqu’un d’autre. Lemieux soutient souffrir d’une maladie rare qui cause une poitrine beaucoup plus grosse que la normale, soit un cas extrême d’hypermastie appelé « gigantomastie ». Le symptôme serait attribuable à une sensibilité hormonale à la prise d’estrogènes, bien qu’aucune note médicale n’ait été fournie pour appuyer cette affirmation.

Face à l’énormité de la situation [jeu de mots intentionnel], certains ont cru que Lemieux agissait délibérément pour exposer les dérives du trans-activisme et dénoncer l’ouverture inconditionnelle de notre société « bien-pensante ». La thèse du « troll » reste plausible mais loin d’être l’explication la plus probable. Advenant que le but soit réellement de débouter la notion d’identité de genre, jusqu’où serait-on prêt à mener le subterfuge?

On apprend maintenant que la commission scolaire a réassigné Lemieux à l’école secondaire Nora Frances Henderson d’Hamilton. Les parents d’élèves ont d’ailleurs été avisés que son embauche pourrait susciter des « perturbations » ou « protestations ». Dans un communiqué envoyé aux parents, le directeur Tom Fisher a déclaré que son école allait réviser ses politiques pour garantir la sécurité de tous.

« Nous vous écrivons aujourd’hui parce que nous prévoyons que l’école que fréquente votre enfant cette année, Nora Frances Henderson, pourrait recevoir une certaine attention du public, et nous souhaitons communiquer ce que cela signifie pour vous, vos enfants et notre école » écrit-il.

En vertu des nouvelles mesures, les élèves devront entrer et sortir du bâtiment en utilisant les portes assignées à l’entrée et à la sortie. Les portes extérieures seront verrouillées pendant les heures de classe, alors que seules les portes principales seront utilisables.

Tous les étudiants et visiteurs devront également utiliser un système d’interphone pour entrer et sortir du bâtiment. Les parents sont invités à envoyer un e-mail ou à téléphoner avant de se présenter à l’école s’ils souhaitent s’entretenir avec un membre du personnel.

« Advenant que l’école fasse l’objet de perturbations ou de protestations, nous nous engageons à communiquer avec vous aussi ouvertement et fréquemment que possible pour assurer la sécurité des étudiants – et pour relayer tout plan opérationnel », poursuit-il.

Pourquoi toutes ses précautions ? Parce que tout établissement de la commission scolaire du district de Hamilton-Wentworth a « l’obligation de faire respecter les droits individuels et de traiter chacun avec dignité et respect ». « Chacun » désignant ici davantage les individus s’identifiant comme transgenre que les étudiants. Cette embauche respecte-t-elle le bon déroulement de leur session? Si on se fie à l’indignation qui gronde sur les réseaux sociaux, on peut s’attendre à ce que la rentrée soit houleuse.

Donc, pour accommoder un seul individu à l’équilibre psychologique questionnable, on prend le risque d’occasionner des perturbations sur le lieu d’un établissement scolaire. Les détracteurs diront que les manifestants potentiels, et non Lemieux, seraient responsables de toute éventuelle disruption des activités scolaires. Le mécontentement parental est toutefois parfaitement légitime – et le serait tout autant advenant qu’une femme décide de venir donner ses cours avec d’immenses prothèses mammaires. Après tout, le personnel enseignant est rémunéré avec l’argent des contribuables.

Du moment où la perruque, le rouge à lèvres et les immenses seins prothétiques ne sont pas portés en permanence, on peut se demander si Kayla Lemieux fait véritablement de la dysphorie du genre ou s’il s’agit d’une quelconque forme d’autogynéphilie. Bien que le sujet soit extrêmement tabou sur le terrain miné entourant la question transgenre, il faut l’aborder. L’autogynéphilie est un terme pour décrire le phénomène où certains hommes sont sexuellement excités par l’idée de se voir en tant que femme. Il ne s’agit pas de dysphorie du genre, mais d’une forme de fétichisme qui peut soit rester contenue dans le cadre de l’intimité sexuelle ou s’exprimer dans l’espace public s’il y a volonté d’incarner son personnage fantasmatique dans d’autres domaines et situations de la vie. Pour être clair, il n’est aucunement question de prendre part à des actes sexuels en public, mais d’affirmation de l’identité fantasmatique dans des contextes qui ne sont pas sexuels – parce que celle-ci devient l’identité primordiale de l’individu.

En plus de soulever l’inconfortable question sur le lien entre transgenrisme et autogynéphilie, le cas Lemieux démontre qu’au nom de l’ouverture et en respect des préceptes de la notion d’identité de genre, il faut accepter tous les cas de figure, même les plus grotesques et socialement controversés. On parle quand même de porter à l’école, devant des étudiants mineurs, des prothèses mammaires qui exagèrent les proportions naturelles, et qui sont souvent utilisées par l’industrie du drag et les travailleuses du sexe.

Si on admet l’incontestable validité de l’auto-identification, et si on admet qu’il est inacceptable d’exiger des attestations médicales pour corroborer n’importe laquelle de ces affirmations, alors on admet que le ressenti arbitraire de l’individu règne en monarque absolu sur le social. La trans militance n’offre même pas de garde-fou pour se protéger des potentiels individus non sincères. On peut d’ailleurs supposer que les tenants de « la diversité et l’inclusion » se sentent ici contraints de prendre le parti de Lemieux, bien malgré eux. En prenant sa défense, c’est essentiellement l’édifice de leurs impositions subjectives qu’ils sauvegardent. Remettre en question l’expression de genre de Lemieux entraînerait un effet domino dévastateur.

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine

  • Vous aimeriez aussi

QS ou les limites de l’idéalisme

Quelques mois après que Catherine Dorion ait réglé ses comptes contre Gabriel Nadeau-Dubois et les fonctionnements internes de Québec Solidaire dans son livre « Les têtes

  • Nouvelles semblables