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Protéger sa voiture coûte cher : les Canadiens hésitent malgré la menace

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D’après un article de Noella Ovid publié dans le Financial Post le 21 mai 2025.

Alors que les vols de véhicules se multiplient et gagnent en sophistication, de nombreux conducteurs canadiens se disent plus préoccupés que jamais par ce fléau. Toutefois, selon un rapport récent publié par The Co-operators Group Ltd., une coopérative d’assurance, le coût élevé de la vie pousse plusieurs à faire des compromis en matière de sécurité automobile.

Noella Ovid explique que l’étude, menée auprès de 1 000 conducteurs possédant un permis de conduire au Canada, révèle que près de la moitié d’entre eux se sentent aujourd’hui plus inquiets face au vol d’automobile qu’ils ne l’étaient auparavant. Ce sentiment s’explique notamment par l’évolution rapide des méthodes utilisées par les voleurs.

Le chef adjoint Nick Milinovich, du service de police régionale de Peel, souligne dans un communiqué que « nous observons un niveau de sophistication dans les vols de véhicules qui n’était pas courant il y a à peine cinq ans ». Il précise qu’il ne s’agit plus d’incidents isolés, mais bien d’opérations coordonnées, menées rapidement, et souvent liées à des réseaux criminels plus vastes.

Près de la moitié des répondants au sondage ont été touchés directement ou indirectement par un vol de véhicule : soit leur propre voiture a été volée ou vandalisée, soit ils connaissent une victime dans leur entourage.

Sur le plan émotionnel, 36 % des conducteurs disent se sentir en insécurité en raison de la menace constante de vol. Par ailleurs, 63 % affirment que le stress et le sentiment de violation qu’engendre un tel événement laissent des séquelles durables. Mais les préoccupations financières semblent encore plus marquées : 72 % des répondants redoutent le coût du remplacement ou de la réparation de leur véhicule, tout comme la hausse des primes d’assurance.

Tara Laidman, vice-présidente de l’assurance habitation et automobile chez Co-operators, déclare que « qu’il s’agisse du coût émotionnel ou financier, les Canadiens ne peuvent tout simplement pas se permettre de continuer à subir la crise persistante des vols de véhicules ». Elle ajoute que les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement aggravent la situation, en augmentant les coûts et les délais de remplacement.

Le rapport met également en lumière la dépendance des Canadiens à l’égard de leur véhicule, 73 % d’entre eux affirmant en avoir besoin pour effectuer des tâches essentielles. Cette réalité pousse plusieurs à adopter certaines mesures de protection de base, comme verrouiller les portières (88 %) ou éviter de laisser leur voiture en marche sans surveillance (75 %).

Toutefois, l’usage de technologies de sécurité plus avancées reste très limité. Seuls 29 % des répondants utilisent un système d’alarme antivol. Les autres outils technologiques sont encore moins répandus : 13 % ont un verrou de volant, 11 % ont gravé le NIV sur les vitres, 10 % utilisent le système TAG, et seulement 8 % ont un étui de type Faraday pour bloquer les signaux électroniques.

Le coût est souvent cité comme un obstacle majeur à l’adoption de ces dispositifs. Pourtant, peu de Canadiens semblent conscients des bénéfices indirects de ces investissements, tels que la réduction des primes d’assurance ou la tranquillité d’esprit qu’ils procurent.

« Le coût de la sécurité se heurte au coût de la vie, obligeant les Canadiens à faire des compromis », constate Tara Laidman. Elle ajoute que « les investissements initiaux dans la technologie peuvent atténuer le fardeau émotionnel et financier lié au vol de véhicules ».

Le rapport révèle que l’Ontario est la province la plus durement touchée : 46 % des Ontariens ont été personnellement ou indirectement victimes de vol de voiture, et ils sont aussi ceux qui réclament le plus de mesures préventives.

Nick Milinovich affirme que « la sensibilisation est essentielle, mais l’accès l’est tout autant – accès aux outils de prévention, aux partenariats et à des actions concertées dans tous les secteurs ».

Cependant, Laidman rappelle que les mesures préventives ont leurs limites. « Les propriétaires de véhicules sont à bout de souffle. C’est maintenant aux assureurs, aux gouvernements et aux forces policières de maintenir leurs efforts pour alléger le fardeau que représente le vol de voitures pour les Canadiens », conclut-elle.

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