On dit souvent que la Cour suprême du Canada est un outil du Parti libéral contre le Québec. Mais ils ne sont pas les seuls à rendre des décisions absurdes qui penchent toujours du même bord. Au Québec et en Ontario, les plus hautes instances judiciaires de ces provinces ont récemment rendu des jugements qui surprennent par leur absurdité. Petit tour d’une justice canadienne en roue libre.
Commençons par le Québec, où la Cour d’appel a récemment rendu deux décisions attendues : celle sur les trouples qui pourront désormais avoir une autorité parentale sur des enfants, et l’autre qui annule la hausse des droits de scolarité pour les étudiants hors Québec.
Dans le cas des trouples, la Cour estime que reconnaître seulement deux parents serait anticonstitutionnel. On affirme que les enfants devraient avoir un lien juridique avec les adultes qu’ils estiment être leurs parents. Le gouvernement du Québec avait refusé, dans sa réforme du Code civil, la pluriparentalité.
Pourquoi ? C’est très simple. Comment régler les litiges en cas de séparation, d’héritage, lorsqu’il y a plus de deux adultes impliqués ? Le divorce étant déjà une épreuve pour un couple, imaginez si cela implique trois, voire quatre personnes. Désormais, le gouvernement devra accepter la pluriparentalité, avec tous les paradoxes que cela implique. Et rendre notre société toujours plus complexe.
L’autre jugement tant attendu, c’est celui qui annule la hausse des droits de scolarité pour les étudiants canadiens hors Québec. La CAQ prévoyait une hausse pour les étudiants de McGill et Concordia, afin de limiter l’anglicisation du centre-ville de Montréal et d’être plus équitable envers les universités francophones qui ont du mal à recruter autant.
Ainsi, le Québec devra payer une partie de la scolarité de ces étudiants anglophones, qui n’ont pas payé (ou leurs parents) d’impôts au Québec. La plupart ne resteront pas ici après leurs études. Et il est peu probable qu’ils en ressortent en parlant français. D’ailleurs, la francisation des étudiants est également annulée par la Cour d’appel du Québec.
Ce qui est paradoxal, c’est que monsieur printemps 2012 lui-même, Jean Charest, était en défaveur de la hausse des droits de scolarité pour les étudiants hors Québec. Mais bon, ce n’est pas la seule contradiction qui habite les libéraux provinciaux et fédéraux.
Le dernier jugement qui nous intéresse ici est celui de la Cour supérieure en Ontario. Un homme trans devra être indemnisé par le gouvernement ontarien, et obtenir ce qu’il souhaite. Sa demande ? Se faire construire un vagin, une vaginoplastie, tout en conservant son pénis. Celui qui se fait nommer par des pronoms féminins souhaite avoir les deux organes génitaux.
Ces jugements récents nous montrent que les libéraux, qui nomment ces juges, sont avant tout des idéologues dangereux qui souhaitent transformer radicalement le Canada. Le transformer afin qu’il devienne le pays le plus libéral et libertaire du monde occidental. Où la famille, le sexe (pour ne pas dire le genre), la culture, la langue peuvent être bradés aux moindres caprices individuels.
Souhaitons-nous vraiment des libéraux au pouvoir pendant encore quatre longues années ? Ils continueront dans le délire judiciaire, en nommant toujours plus de juges favorables à la vision déconstruite d’un Canada où la moindre lubie individuelle devient un combat de société. Le 28 avril, vous savez ce qu’il vous reste à faire.