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Que change réellement la loi 96 ? Et pourquoi les lobbys angryphones seront toujours insatisfaits?

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L’histoire se répète encore et toujours : à chaque gouvernement, peu importe le parti, lorsqu’il y a des mesures en faveur de la langue française, on nous sert le même refrain : les droits des anglophones sont violés, que la croissance va en souffrir, que des entreprises vont quitter le Québec. Tout cela devient fatigant quand on se rend compte que ce type de discours existe depuis Honoré Mercier en 1886. Celui-ci défendait déjà son peuple contre les fabulations des anglophones qui s’estimaient victimes de discrimination dans un Québec très largement dominé par ceux-ci à l’époque. Pourquoi diable les lobbys anglophones ne peuvent pas laisser le Québec le droit d’être unilingue français? Analyse d’une situation malaisante.

Depuis environ deux semaines, c’est encore la panique qui touche la « communauté » anglophone du Québec : les sites gouvernementaux demandent à ceux qui veulent la version anglaise s’ils font partie d’un groupe exempté de la loi 96. Il n’en fallait pas plus pour entendre des appels à l’exil, des calomnies toutes plus ignobles les unes que les autres contre les Québécois. Côte Saint-Luc refuse d’appliquer la loi avec son service par téléphone. Des anglophones s’estiment discriminés, car la version française du site de la ville de Montréal a préséance.

Pourtant, il se parle plus de 160 langues à Toronto, et probablement presque autant à Montréal. Or, Toronto n’offre qu’un site unilingue anglais, et invite les internautes à utiliser Google Traduction pour le traduire dans la langue désirée. Pourquoi il ne pourrait pas en être de même pour Montréal? On dit que le bilinguisme est une « richesse » pour les francophones, mais pourquoi des anglophones voient ceci comme une oppression dans leur cas?

Le Québec est la seule province canadienne à offrir un service systématiquement bilingue à tous les niveaux: services municipaux, ministères provinciaux, gouvernement fédéral. Même des institutions considérées comme francophones comme des universités ou des services de téléphonie offrent toujours l’option « to continue in English please press… ». En Ontario, il n’y a rien de tout ça. Ni même au Nouveau-Brunswick qui a un gouvernement hostile aux Acadiens et qui souhaite en finir avec eux.

D’ailleurs, c’est le lobby descendant d’Alliance Québec, le Quebec Community Groups network (QCGN) qui en commission parlementaire sur la loi qui réforme les langues officielles au Canada qui se « soucie » des droits des francophones hors Québec en disant que de permettre la loi 96 au Québec allait inciter des provinces anglophones à « limiter » les droits des francophones qui habitent ces endroits.

Cela ne date pas d’hier. Cette politique de chantage qui prend en otage les Canadiens français hors Québec est répugnante. Julius Grey a usé de la même rhétorique pour pourfendre les lois linguistiques québécoises. Depuis quand les lobbys anglophones se soucient soudain du français? Il n’y a pas une contradiction à défendre le français dans des provinces où il représente à peine 4% des habitants, avec des communautés largement assimilées? Et de dénoncer ce qui peut permettre la pérennité du français dans le seul endroit en Amérique du Nord où ils sont majoritaires?

On va se le dire : la loi 96 ne change pas grand-chose, sinon rien du tout. Elle fait crier une minorité qui déteste qu’on critique ses privilèges, car plusieurs affirment songer à l’exil. Mais cela fait des décennies qu’ils disent vouloir s’en aller. Pourtant, jamais autant d’Ontariens et d’habitants du Rest of Canada ont décidé de s’installer au Québec. Pour profiter de loyers abordables, qu’ils sont dans l’impossibilité de louer chez eux, et des services sociaux. Garderies notamment. Pourtant, ce sont les premiers à critiquer les lois linguistiques québécoises, mais ils savent probablement que les Québécois n’ont pas les couilles suffisantes pour leur dire : ça suffit!

Les universités anglophones sont désormais les universités de référence à Montréal, engagent la majorité des nouveaux étudiants originaires du Québec (francophones comme allophones), mais aussi internationaux. Les travaux de maîtrise et de doctorat sont rédigés en majorité en anglais. Pourtant, il y aura toujours une minorité de gens pour se plaindre le ventre plein, car nous osons critiquer les privilèges dont ils bénéficient.

La loi 96 est utile dans le sens ou les lobbys anglophones vont pleurer à chaudes larmes, et pour ça, ça sera toujours satisfaisant. Mais cela ne changera pas la dynamique actuelle qui bénéficie aux collèges et universités anglophones. La CAQ bien que majoritaire ne veut pas provoquer ce séisme et se satisfait d’un statu quo qui est lentement en train de tuer le Québec tel que nous le connaissons. Des actions et vite!

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