Philippe Couillard, c’est une belle-mère que les libéraux remettent de l’avant lorsque les choses ne vont pas bien. Ceux-ci sont nostalgiques de l’époque où ils possédaient 100% du pouvoir. Mais les propos du bon docteur Couillard ne passent pas. Encore une fois, il démontre son arrogance, et montre par le fait même que les libéraux sont incapables d’introspection. Voyons voir cette fois-ci ce nouveau « dérapage », expression chère à Mathieu Bock-Côté.
Le Devoir rapporte que Philippe Couillard, lors du dixième anniversaire de son élection, « invite les libéraux — et les Québécois — à lutter contre les « démagogues » et les « populistes » qui brandissent des « épouvantails », des « fausses fatalités » et des « faux choix », entre autres choses, pour accroître leur popularité ».
Faut-il rappeler le bilan de Philippe Couillard, qui a fragilisé comme jamais auparavant l’état de la langue française au Québec? Et qui n’avait que des mots méprisants à l’égard de ceux qui disaient déjà à l’époque que le Québec n’avait pas les moyens d’accueillir tous les migrants et demandeurs d’asile?
Déjà en 2016, il accusait François Legault de « souffler sur les braises de l’intolérance », car celui-ci remettait en question l’accueil d’immigrants supplémentaires au Québec. À la question d’un journaliste, à savoir s’il préférait le groupe La Meute, ou les antifascistes, il a clairement établi sa préférence pour l’extrême gauche violente.
Des « dérapages » comme ça, Philippe Couillard en accumule plusieurs. Cela ne surprend pas d’un politicien habitué au luxe d’une vie déconnectée du reste de la population. S’il a travaillé en Arabie Saoudite, il est aussi celui qui affirmait qu’une famille de quatre personnes pouvait faire une épicerie pour 75$ par semaine.
Justement, parlons-en de ces « démagogues » et autres « populistes » dénoncés par l’ancien premier ministre. Les seuls qui lancent des attaques sans preuve ni arguments, ce sont les libéraux et les solidaires. Gabriel Nadeau-Dubois ayant eu des mots très durs il y a quelques jours concernant Paul St-Pierre Plamondon, qu’il accusait de vouloir transformer l’indépendance en un « référendum sur l’immigration ».
Personne n’a jamais dit cela au Parti Québécois, ni à la CAQ, ni ailleurs. Le chef du Parti Québécois essaie simplement de faire comprendre aux Québécois que l’on peut accueillir les volumes actuels d’immigration, sans que cela ait des conséquences sur la pérennité de nos services publics. Les pays scandinaves ont compris que s’ils voulaient conserver un modèle social-démocrate, il fallait réguler les entrées et limiter le nombre de futurs bénéficiaires, pour justement conserver les services sociaux.
Le docteur Couillard y va d’une autre affirmation à l’emporte-pièce, en disant « la liberté […] des autres […], c’est comme l’argent des autres, c’est très facile à dépenser. Nous en sommes responsables parce que nous sommes majoritaires au Québec ». Faut-il lui rappeler que le Québec, donc le peuple québécois, n’est pas majoritaire au Canada, et que le fédéral prend une place de plus en plus importante dans nos vies?
Cette affirmation, le fait que nous serions « majoritaires » au Québec est un argument souvent utilisé par l’extrême gauche pour enlever toute légitimité aux Québécois de vouloir demeurer majoritaires sur la terre de leurs ancêtres. Mais bon, ce n’est pas un nouveau venant du Parti libéral du Québec. Celui-ci n’a toujours visiblement rien compris de son purgatoire dans l’opposition. Et rien n’indique que les libéraux aient leur révélation sur le chemin de Damas.