Des émeutes ont éclaté entre des manifestants sikhs et hindous dans la banlieue de Toronto. En effet, Brampton est régulièrement le lieu d’une guerre communautaire opposant des religieux originaires du sous-continent indien. Avec en toile de fond des tensions avec l’Inde, qu’est-ce que cette ville de banlieue de la grande région de Toronto dit du Canada, et de notre avenir?
Brampton ne serait pas une ville connue des Québécois, si ce n’était pas de l’actualité se déroulant là-bas. C’est une ville de la grande région de Toronto. Elle fait les manchettes depuis des années pour de mauvaises raisons. Comme le rappelle Guillaume Rousseau dans sa chronique pour le Journal de Montréal, 58% des habitants de la ville sont originaires du sous-continent indien.
25% sont sikhs, 18% hindous. On aimerait que les gens qui viennent ici s’adaptent à nos mœurs et ne fassent pas de vagues avec les conflits dans leur pays d’origine. Mais cela est trop demander à une diaspora indienne très nombreuse au Canada, et qui en plus compte sur le multiculturalisme d’État canadien pour imposer ses lois chez nous. Cette aberration ne devrait pas exister chez nous.
De violents affrontements ont eu lieu entre les deux communautés. Le gouvernement indien, mené par le nationaliste hindou Narendra Modi, affirme que les sikhs ont attaqué un temple hindou à Brampton. Au-delà de savoir qui a commencé et qui est responsable, cela devrait nous inquiéter que des centaines de personnes puissent provoquer une émeute pour un conflit étranger à la majorité des Canadiens.
Brampton ne serait qu’une banlieue ennuyeuse de la région de Toronto si ce n’était pas du fait qu’elle est la capitale canadienne du multiculturalisme le plus radical qui soit. Son maire, Patrick Brown, fait partie de cette mouvance de relativistes qui encouragent le communautarisme chez nous. Est-il possible que cela soit par pur cynisme? Pour obtenir des votes? Ou bien des convictions sincères.
C’est légitime de se poser la question avec les libéraux et les « red tories », les conservateurs ayant des tendances libérales. Brown fait partie de la seconde catégorie. Il fut candidat à la chefferie du Parti conservateur du Canada, face entre autres à Jean Charest et Pierre Poilievre. Il mènera la charge contre le Québec en finançant – de façon illégale – la contestation judiciaire de la loi 21 par des fonds publics.
Finalement, grâce au travail de certains juristes militants comme Frédéric Bastien, et Guillaume Rousseau, le financement de la contestation d’une loi québécoise par des fonds publics du Canada anglais, fut déclarée illégale par le tribunal. On considérait en effet que l’Ontario n’avait rien à faire dans une compétence qui n’est pas de son ressort.
Quoiqu’il en soit, le maire de Brampton se retrouve avec un problème sur les bras. Et on ne peut pas dire qu’il n’a pas été averti. Sa ville est désormais connue à travers le Canada pour de mauvaises raisons. Par son adhésion au multiculturalisme le plus radical qui soit. Et par l’influence du mouvement extrémiste sikh sur la politique locale et nationale qui émane de la région.
Voulons-nous vraiment vivre dans un pays où les gens apportent avec eux les traumatismes, conflits et rivalités de leur pays d’origine? En immigrant dans un pays, on devrait normalement pouvoir faire la paix avec son passé. Mais cela est plus facile à dire qu’à faire, surtout dans un pays d’accueil qui n’exige aucun effort d’intégration, mis à part de respecter le Code criminel. Déjà à géométrie variable.