Pierre Poilievre a raison de s’insurger contre les solutions malhonnêtes de Justin Trudeau au scandale des ingérences chinoises dans la politique canadienne. « En quoi consistera le travail de cette personne? Ça ressemble à un pseudo-rapporteur », déclarait-il aux médias ce mardi.
En effet, pour répondre à la pression croissante de la part de l’opposition, des médias et de nombreux commentateurs en faveur de la mise en place d’une commission d’enquête publique et indépendante, Justin Trudeau a annoncé hier la mise en place d’une enquête à huis-clos et de la nomination d’un « rapporteur spécial » qui aurait pour mandat de déterminer s’il y a lieu de faire une enquête publique.
En d’autres termes, au lieu d’entendre raison et d’écouter les revendications légitimes d’une majorité de la population, il mandate quelqu’un pour écouter à sa place… et s’en lave complètement les mains.
Ce n’est pas la première fois que Trudeau fait la sourde oreille, mais cette fois bat définitivement des records. Dans ce dossier, il réussit constamment à se défiler ; il ne savait pas, le SCRS lui avait dit que ça n’affectait pas les résultats, c’est la faute au SCRS qui a fait fuiter l’information, la réaction des Canadiens relève de la sinophobie, c’est une stratégie « à la Trump » des conservateurs de Poilievre, et quoi encore? « Je pensais que vous vouliez un rapporteur spécial »?
Il y a des limites à prendre les gens pour des valises : nos services de renseignements ont émis des alertes à plusieurs reprises sans être écoutés, de nombreux grands médias canadiens sont sortis de leur neutralité pour demander une enquête publique indépendante, les partis de l’opposition demandent une enquête publique indépendante et gageons que la majorité des citoyens au courant de l’histoire en veulent une.
Trudeau doit comprendre qu’il est passé le temps « d’évaluer la situation ». Ce ne sont plus des soupçons ou des rumeurs contre son gouvernement à ce stade, mais des allégations extrêmement sérieuses de collusion avec une puissance étrangère – considérée comme la principale menace géoolitique pour l’occident, qui plus est. On parle ici d’un enjeu majeur en termes de sécurité nationale qui a été littéralement balayé sous le tapis.
Et il ose encore essayer de le faire…
Hong Kong devrait nous servir d’exemple : ce n’est pas par les armes que la Chine a soumis l’ancienne enclave britannique, mais en corrompant ses politiciens et ses élites jusqu’à ce qu’ils acceptent la réunification. Ce sont les politiciens de Hong Kong qui ont voté les lois d’extradition de prisonniers vers les camps de travail du régime communiste… La Chine est experte dans la subversion idéologique de gouvernements étrangers… Le Canada devrait prendre très au sérieux toute ingérence dans ses affaires internes.