Depuis quelque temps, nous entendons à travers les médias de multiples histoires de faits divers tels que des meurtres, des fusillades, des agressions, des viols. Dans nos villes au quotidien, nous ressentons une ambiance plus lourde, oppressante. Le gouvernement doit agir pour résoudre cette crise. Quelques réflexions sur ces faits divers dans nos villes.
À Sherbrooke, des policiers patrouillent désormais à pied dans les rues du centre-ville étant donné la hausse des agressions et des vols. Suite à la pandémie, plusieurs histoires ont fait la une des journaux, telles que des agressions à la sortie des bars, ou moins médiatisé, des vols de sacs à main. On constate une hausse marquée du nombre de sans-abri au centre-ville, mais aussi aux feux de circulation en périphérie. Ceux-ci passent de voiture en voiture pour avoir du petit change.
À Montréal, les agressions dans le métro se multiplient. Nous en parlons dans les médias, car ce sont des gens proches de chroniqueurs ou de vedettes qui ont été agressées. L’ambiance dans le métro de Montréal n’est pas des plus joyeuses : s’il faut ajouter les couleurs ternes de briques brunes et le béton des stations, on a maintenant beaucoup d’itinérants en train de quêter, de gens désorganisés qui sont totalement imprévisibles.
Bien sûr, les sans-abri en soi, ce n’est pas le problème. Ils sont les victimes d’une crise du logement qui ne fait qu’empirer. De même, depuis la Covid, il y a eu une hausse marquée de la quantité de drogues dans nos rues. Des drogues de qualité médiocre, faites dans des conditions déplorables. Le problème, c’est que ces gens ne sont pas pris en charge. On préfère pelleter le problème dans la cour du voisin.
Par exemple, la mairesse Plante va dire qu’il faut « cohabiter », en mettant le blâme sur les associations de commerçants qui ne seraient pas assez « inclusives » envers les pauvres et les exclus de la société. Et si justement, ce n’était pas leur responsabilité de s’occuper des personnes intoxiquées? Les villes ont une responsabilité, de même que le gouvernement. Les honnêtes citoyens qui subissent tous les jours les conséquences d’un laisser-aller n’ont pas à jouer aux travailleurs sociaux.
Pour en revenir justement aux faits divers, on constate aussi un ensauvagement à Montréal. Des jeunes laissés sans supervision par leurs parents joignent des gangs qui ont de bien inquiétantes méthodes d’initiation : tirer sur des gens au hasard. On l’a vu avec le cas de ces deux adolescents morts suite à une course-poursuite contre la police, ils ont visé des gens au hasard.
Québec Nouvelles a parlé de la campagne de sociofinancement pour l’un des adolescents tués. Or, celle-ci fut annulée. De même, la page des Algériens de Montréal sur Facebook, qui reçoit des messages anonymes, a publié un message souhaitant rendre hommage à l’autre adolescent tué dans un « accident de voiture ».
Heureusement, les Algériens qui ont commenté sur la publication ne se sont pas laissés impressionner. Ils ont dit qu’il « n’avait rien d’un martyr » et que c’était un criminel qui méritait son sort. La plupart de ces gens qui viennent vivre au Québec veulent une meilleure vie pour leurs enfants. Cela est compréhensible.
Le gouvernement doit combattre la criminalité à la source, justement en décourageant le partage de contenu criminel sur les réseaux sociaux. De même qu’en arrêtant d’avoir peur de paraître « raciste » et de revenir dans les quartiers difficiles. Il n’est un secret pour personne que suite à l’affaire Georges Floyd, les policiers montréalais se sont retirés de Montréal-Nord, laissant de côté les habitants. Plusieurs policiers sont inquiets que leurs interventions soient décontextualisées et mises en ligne par des militants communautaires.
Quant aux sans-abri et aux toxicomanes, on doit multiplier les initiatives pour combattre la consommation de ces drogues. La politique de « réduction des méfaits » se révèle être un échec dans les villes de la côte ouest où cela s’est appliqué. Offrir un cadre légal et sécuritaire pour la consommation, c’est justement multiplier les lieux problématiques. Il faut au contraire traiter cela comme un problème de santé publique, voire une épidémie. La judiciarisation est inutile, mais on peut ouvrir des centres de thérapie. Les solutions existent, et il n’en tient qu’à nous pour les appliquer. Voilà.