Vous pensiez que la pandémie de Covid-19 était bel et bien derrière nous? Pas trop vite! Telle une épée de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes, les craintes pandémiques semblent reprendre de plus belle partout dans le monde.
C’est d’abord l’abandon par la Chine de sa politique « zéro covid » qui a poussé beaucoup de pays à réimposer des tests obligatoires à la frontière pour les visiteurs chinois. On craint effectivement que cette politique extrêmement sévère ait empêché la construction d’une immunité collective dans le pays de 1,4 milliard d’habitants et que sa levée n’engendre une flambée de cas sans précédent, engendrant de nombreux variants.
Il faut se rappeler que des manifestations de grande ampleur – du jamais vu depuis les évènements de Tien An Men en 1989 – ont secoué l’Empire du milieu ces dernières semaines, forçant le régime à alléger ces mesures hautement liberticides.
Aux États-Unis, on annonce maintenant une explosion des cas d’un nouveau variant, le XBB.1.5., qui représente désormais 40% des cas recensés. Bien qu’il soit trop tôt pour en tirer de véritables conclusions, certains spécialistes affirment que pour le moment, ce variant semblerait encore plus contaminant que les précédents. Tirant la sonnette d’alarme, le docteur Micheal Osterholm affirme «qu’ironiquement, XBB.1.5. est peut-être le pire des variants auquel nous soyons confrontés à l’heure actuelle ».
Au Canada, le retour des tests obligatoires à la frontière pour les visiteurs en provenance de Chine ne fait pas l’unanimité. En effet, selon le docteur Kerry Bowman, interrogé par La Presse, ce genre de mesures qu’un impact limité sur la propagation, et il serait plus justifié de faire des analyses des eaux usées.
Dans une rare expression d’honnêteté, le média rapporte que le docteur aurait affirmé : « Dans les années à venir, lorsque cette histoire sera racontée, lorsque nous aurons une certaine objectivité […] à l’échelle mondiale, nous allons voir que nous avons fait beaucoup de choses qui étaient davantage politiques que fondées sur des preuves ». La chose constitue une admission plutôt explicite du manque actuel d’objectivité sur la question.
La remise en question des mesures est d’ailleurs toujours aussi controversée, les organisateurs du convoi de la liberté prévu en février à Winnipeg venant tout juste d’annoncer l’annulation de l’évènement en raison de crainte pour leur sécurité.
Il faudra donc voir jusqu’où iront ces prochaines vagues de cas ; rien n’indique encore un retour des mesures sanitaires strictes, or le ton des politiques semble toujours aussi alarmiste et improvisé qu’il ne l’était il y a 3 ans.
