Traduit de l’anglais. Article de Noah Jarvis publié le 28 juillet 2024 sur le site True North.
Alors que le gouvernement Trudeau accepte un nombre record de nouveaux arrivants au Canada, une majorité de Canadiens déclare vouloir que le gouvernement réduise le taux d’immigration.
Dans un sondage Léger réalisé pour le compte de l’Association d’études canadiennes, 60 % des Canadiens déclarent qu’il y a actuellement trop d’immigrants qui viennent au Canada. Un peu plus d’un quart d’entre eux ont déclaré que nous acceptons à peu près le bon nombre d’immigrants, tandis que seulement 3 % ont déclaré que nous en acceptons trop peu.
Indépendamment de leur appartenance politique et de leur lieu de résidence, les Canadiens souhaitent que le taux d’immigration soit réduit, selon le sondage.
Parmi les quatre principaux partis fédéraux, les électeurs conservateurs sont les plus favorables à une réduction de l’immigration, 76 % d’entre eux estimant que le taux d’immigration est trop élevé et seulement 19 % qu’il est tout à fait correct.
Le scepticisme du Bloc Québécois à l’égard des chiffres de l’immigration reflète à peu près celui des conservateurs, 73 % d’entre eux étant favorables à une réduction de l’immigration et 17 % au statu quo.
Lors d’une interview en français le mois dernier, le leader conservateur Pierre Poilievre s’est engagé à réduire l’immigration au Canada en réduisant le nombre de demandeurs d’asile et d’immigrants temporaires arrivant dans le pays.
« Le nombre de demandeurs d’asile et d’immigrants temporaires arrivant au Canada sera réduit de manière significative, surtout en ce qui concerne l’immigration temporaire », a déclaré M. Poilievre.
Même les partisans du parti libéral sont globalement favorables à une réduction du taux d’immigration. Près de la moitié, 45 %, des Grits estiment que le taux d’immigration est trop élevé, tandis que 43 % pensent qu’il devrait rester au niveau actuel. Seuls 5 % des libéraux sont favorables à l’accueil d’un plus grand nombre d’immigrants.
Au début de l’année, le ministre libéral de l’immigration, Marc Miller, a annoncé que le gouvernement imposerait un plafond de deux ans pour les permis d’études internationaux et a récemment encouragé les étudiants internationaux à ramener dans leur pays d’origine les compétences qu’ils ont acquises.
Toutefois, les statistiques d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada montrent qu’un plus grand nombre de permis d’études internationaux ont été délivrés cette année qu’au cours de la même période l’année dernière.
Le soutien du NPD à l’immigration est similaire à celui des libéraux, puisque 42 % des personnes interrogées souhaitent une réduction de l’immigration, tandis que 41 % d’entre elles estiment que le taux d’immigration est à peu près correct.
Parmi les différentes régions du pays, c’est en Ontario que le soutien au statu quo est le moins populaire, avec 24 % d’approbation, 62 % des Ontariens étant favorables à une réduction du taux d’immigration.
Les Torontois sont particulièrement préoccupés par l’immigration, 64 % d’entre eux estimant qu’il y a trop de nouveaux arrivants dans la ville, contre 22 % qui estiment que le taux d’immigration est à peu près correct.
Comme en Ontario, 61 % des Québécois sont favorables à une réduction du taux d’immigration, tandis que 28 % estiment que ce taux est à peu près correct. 67 % des Albertains souhaitent une réduction du taux d’immigration, tandis que 29 % estiment qu’il est à peu près correct.
Les Québécois ont été particulièrement réfractaires à l’immigration, la province ayant mené une guerre à long terme pour préserver sa culture unique et une guerre plus immédiate contre l’afflux d’immigrants temporaires.
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