Encore une fois, je suis choqué par un autre meurtre PRÉVISIBLE, celui de Suzanne Desjardins, laquelle a été tuée par son fils qui souffre de problèmes de santé mentale et à qui la Sûreté du Québec lui a REFUSÉ assistance la veille alors qu’elle demandait une aide urgente. Une autre innocente victime !
Combien de meurtres de la sorte les familles qui sont aux prises avec un proche qui soufre de troubles mentaux devront subir avant que le gouvernement du Québec ait le courage politique de changer la loi sur la santé mentale ? Combien de vies devront être sacrifiées avant que le gouvernement agisse ?
Depuis de nombreuses années, je demande au gouvernement du Québec, de modifier la loi sur la santé mentale en MODIFIANT QU’UN MOT dans la loi :
Changer danger IMMÉDIAT pour danger IMMINENT.
Ce changement ferait en sorte que l’intervention policière ou médicale soit plus rapide lorsqu’un parent appelle à l’aide quand il sait qu’un de ses proches risque de commettre l’irréparable. Un mot à changer, un seul.
À cet effet, même la Fédération des Familles et Amis de la Personne Atteinte de Maladie Mentale (FFAPAMM) demande ce changement. Il semblerait que seule l’Association de défenses des droits des malades mentaux s’oppose à cette modification. Ce faisant, cette association a un sérieux examen de conscience à faire sur la capacité de certains malades à prendre des décisions cohérentes afin d’assumer leurs maladies. On ne parle pas ici de 95 % de personnes qui souffrent de troubles mentaux, mais de 5 % qui représentent un risque que la famille seule ne peut assumer. J’ai eu trop d’appels téléphoniques de mères qui m’ont avoué craindre pour leurs vies parce que leurs enfants malades étaient hors contrôle. Plusieurs ont payé de leurs vies l’inaction du gouvernement, plusieurs vivent encore dans la peur de la perdre.
L’incarcération n’est pas une solution dans la gestion de ces cas troublants. Seul un encadrement responsable et serré de ces personnes réduira la récidive. De ce fait, certains projets dont « At home—Chez soi » qui obligent ces malades à respecter un couvre-feu, à suivre rigoureusement leur médicamentation et à contrôler leur consommation de boisson et/ou de drogues, ont réduit la récidivent de 90 %. Mieux encore, ce type d’hébergement contrôlé coûte de 3 à 4 fois moins cher que l’incarcération. Alors ce n’est pas un problème de coûts, mais une question de choix politique.
Malheureusement, il semble que le Québec préfère encore la consultation à l’action. Et qui en paie le prix ? LES FAMILLES.
Ce qui est clair, l’intervention policière est une solution temporaire, même si la personne est arrêtée. Elle sera remise en liberté sans contrôle le lendemain. Depuis des années à Montréal la nuit 2 personnes sur 3 qui sont arrêtées souffrent de troubles mentaux.
À un problème permanent, ca prend une solution permanente.
C’est pourquoi je demande pour la vingtième fois aux ministres de la Santé, de la Justice et de la Sécurité publique d’agir dans ce dossier. Ce n’est pas uniquement le devoir et responsabilité des policiers de sécuriser ces familles, mais c’est avant tout la responsabilité de l’ÉTAT de le faire.
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