L’ancien premier ministre japonais Shinzo Abe a été assassiné vendredi par balle en plein rassemblement électoral à Nara (ouest).
Shinzo Abe a été celui qui est resté le plus longtemps premier ministre au Japon: il a en effet été à ce poste en 2006-2007, puis de nouveau de 2012 à 2020.
Il avait été contraint de démissionner pour des raisons de santé, mais était resté très influent au sein du Parti libéral-démocrate (PLD, droite nationaliste) qu’il avait dirigé.
Tetsuya Yamagami, un chômeur de 41 ans, a avoué avoir délibérément visé M. Abe, expliquant en vouloir à une organisation à laquelle il croyait qu’il était affilié, a annoncé la police.
Cette dernière a refusé de donner des détails sur l’«organisation particulière» mentionnée par le tireur présumé, car des investigations sont en cours à ce sujet, mais plusieurs médias japonais ont évoqué un groupe religieux.
Le suspect a été photographié sur les lieux tenant un grand objet carré noir qui semblait avoir deux barillets.
Des agents en tenue de protection ont de leur côté commencé à fouiller son domicile en fin d’après-midi et ont confisqué «plusieurs objets ressemblant à des armes à feu fabriquées artisanalement».
«Le premier tir a fait le bruit d’un jouet. (Shinzo Abe) n’est pas tombé et il y a eu une grosse détonation. Le deuxième tir était plus visible, on pouvait voir une étincelle et de la fumée», a-t-elle ajouté. Après le deuxième tir, des gens ont entouré la victime tombée sur le sol «et lui ont fait un massage cardiaque».
Le suspect a raconté aux policiers qu’il avait travaillé pour la Force d’autodéfense maritime – la marine japonaise – pendant trois ans à partir de 2002.
Le chef du gouvernement japonais Fumio Kishida a qualifié d’«acte barbare» et «absolument impardonnable» l’assassinat de son ancien mentor politique dont il a été ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2017.
Les préparatifs électoraux se poursuivront, a-t-il toutefois affirmé. «Nous devons absolument défendre les élections libres et équitables, qui sont le fondement de la démocratie (et) nous ne céderons jamais à la violence».
Source : AFP