Hier, le baril de pétrole canadien WCS (Western Canadian Select) a brièvement affiché un prix négatif, c’est-à-dire que les producteurs canadiens étaient désormais disposés à payer des compagnies pour qu’elles achètent leur pétrole.
Cela survient en raison d’une baisse de la demande de pétrole sur les marchés internationaux en raison du coronavirus de Wuhan, ainsi que d’une guerre de prix entre la Russie et l’Arabie Saoudite qui inonde le marché de sa production de pétrole, poussant ainsi les prix vers le bas.
Cette baisse des prix pourrait avoir des impacts profondément négatifs sur l’économie canadienne. Jason Kenney, premier ministre albertain, a affirmé lors d’une série de tweets que le futur de centaines de milliers d’emplois au Canada est en jeu ».
Le secteur pétrolier et du gaz naturel est « le plus grand sous-secteur de l’économie canadienne. C’est notre secteur d’exportation le plus important. Au courant des 18 dernières années, l’industrie a contribuée $359 milliards en taxes et royautés pour payer les programmes sociaux. »
« Lorsque le secteur automobile du Canada risquait de s’effondrer en 2008, le Canada a pris des mesures pour sécuriser le futur de ces emplois. Un effondrement du secteur énergétique canadien serait économiquement dévastateur pour le pays en entier, en passant par les banques, fonds de pension, manufacturiers, jusqu’aux revenus gouvernementaux. »
Le gouvernement fédéral a annoncé la semaine dernière un plan d’aide pour le nettoyage des puits et pour l’achat d’équipement réduisant la production de méthane, une décision saluée par Kenney malgré le fait que « beaucoup plus d’action est nécessaire pour s’assurer du futur de cette partie majeure de l’économie canadienne. »