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S’identifiant comme lesbienne de couleur, un conseiller suscite la grogne LGBTQ+

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Dans l’Indiana, un membre du conseil départemental pour le comté de Delaware a fait réagir en faisant un « coming out » facétieux sur sa page Facebook. Le 12 avril, le Républicain Ryan Webb a annoncé qu’il s’identifiait non seulement en tant que femme, mais en tant que femme de couleur [notamment, une Amérindienne], ajoutant que son attirance pour les femmes en faisait aussi une personne lesbienne.

Reprenant les éléments de langage des militants LGBTQ+, il a écrit qu’il voulait commencer à vivre sa « vraie vie » en étant son « véritable moi ». « Je suis ravi d’apporter un peu de diversité au conseil de comté, ajoute-t-il. Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avions aucune femme de couleur ou LGBTQIAPC+++ au sein du conseil. Je suis content que maintenant nous en ayons! ».

« Je conserverai également mes pronoms préférés Le/Lui. Cependant, cela ne diminuera en rien ma véritable identité en tant que femme de couleur. Je suis ravi d’être un partenaire vocal du mouvement LGBTQIAPC +++. Qui sait jusqu’où nous pouvons aller. Je suis simplement heureux que cela soit désormais possible que N’IMPORTE QUI puisse être N’IMPORTE QUOI ou N’IMPORTE QUI ».

Webb clôt son statut avec un addendum mordant d’ironie : « Je suis plus que probablement la toute première femme lesbienne de couleur de l’histoire du comté à siéger au conseil du comté. Je suis honoré d’être celui qui a brisé ce plafond de verre. #GirlPower ». Avec ce statut, il parvient à exposer toutes les dérives du phénomène de trans-identification.

La déclaration a immédiatement suscité l’indignation parmi les militants LGBTQ+ et leurs alliés, dans ce comté d’environ 112,000 habitants, puis partout dans l’Indiana. Il aura ensuite fallu quelques semaines pour que l’affaire devienne virale sur les réseaux sociaux et que Ryan Webb soit reçu sur toutes les tribunes conservatrices des États-Unis et au-delà: dont Glenn Beck, Alex Stein, Matt Walsh et Piers Morgan.

Le 25 avril, lors d’une réunion du conseil du comté de Delaware, des résidents indignés sont venus témoigner pour appeler à la démission ou au congédiement de Ryan Webb. Charlize Jamieson, un individu transgenre s’identifiant en tant que femme [mais passant difficilement comme telle] est venu dire: « s’il était sérieux, je chanterais ses louanges, mais je sais mieux (…). Il s’attend à ce que nous croyions qu’il est sincère, mais il est malhonnête ».

Les trans-activistes tombent ainsi dans le piège que Ryan Webb leur a si habilement et comiquement tendu. Ce sont eux qui exigent que le ressenti subjectif d’une personne soit inconditionnellement validé socialement. Ici, ils sont forcés de reconnaître que la sincérité est un état mental impossible à mesurer ou à prouver de manière empirique. Même si ces personnes défendent bec et ongles l’authenticité de leurs identités de genre, cette affaire les contraint à admettre que des hommes mal intentionnés puissent s’approprier leur idéologie. Alors pourquoi pas pour s’introduire dans des espaces réservés exclusivement aux femmes, comme des vestiaires publics avec des douches?

Le groupe Indiana Progressives, qui affuble Ryan Webb d’insultes tout en l’accusant de ridiculiser la communauté LGBTQ, publie aussi une image avec le message: « un rappel amical que vous n’avez pas besoin de comprendre pleinement les nuances de l’identité de genre pour savoir que chaque personne sait qui elle est plus que vous ne le saurez jamais ».

Bien qu’il soit clair que Webb a publié ce statut dans le but de prouver un point, ces militants adoptent envers lui la même posture qu’ils décrient comme transphobe chez leurs adversaires: le refus de cautionner un ressenti allégué comme réalité objective.

En ajoutant le concept de transracialisme à son auto-identification, Webb  pousse encore plus loin sa démonstration. Il s’amuse au passage de la sénatrice Démocrate Elizabeth Warren, qui avait revendiqué des origines amérindiennes sans en apporter la preuve. Un test d’ADN auquel elle s’est soumise suite aux railleries de Donald Trump indiquerait la présence d’un ancêtre amérindien dans sa généalogie, six à dix générations avant elle. Quant à Ryan Webb, une de ses arrière-grand-mères du côté paternel est une Indienne Cherokee de sang pur. Les partisans Démocrates qui ont défendu l’appartenance amérindienne d’Elizabeth Warren sont assez mal placés pour nier la sienne.

Croyez-le ou non, le transracialisme est un phénomène existant. Il y a des personnes, dites transraciales, qui revendiquent une identité raciale différente de leur origine ethnique à la naissance. Par exemple, Martina Big, une femme blanche mannequin qui, après avoir dépensé plus de 80,000$ en chirurgie esthétique pour augmenter sa poitrine afin d’avoir des seins de taille 70, a utilisé des injections et un lit de bronzage à 50 tubes pour assombrir son teint. Elle s’identifie désormais comme une femme noire.

Il existe plusieurs autres cas, dont celui de la militante antiraciste blanche Rachel Dolezal qui, s’étant faussement déclarée de père afro-américain, était devenue présidente, en 2014, de la division de la NAACP de Spokane dans l’État de Washington (National Association for the Advancement of Colored People; en français: Association Nationale pour la Promotion des Gens de Couleur). Dolezal fut démise de ses fonctions un an plus tard lorsque la vérité fut révélée.

À partir du moment où les trans-activistes LGBTQ+ parviennent à imposer leur vision selon laquelle que le genre est un continuum non-binaire, il n’y a aucun moyen d’invalider l’auto-identification trans-raciale – la race étant un continuum multipolaire.

La modification de son orientation sexuelle d’hétérosexuel à lesbienne démontre adroitement que la notion de l’identité de genre s’oppose diamétralement à l’orientation sexuelle, qu’elle la déconstruit. D’un simple ressenti, on peut aussi changer son orientation.

Ryan Webb n’a pas fini de recevoir les félicitations des détracteurs de l’idéologie queer et de susciter l’ire des militants LGBTQ+. Sa manœuvre a exposé l’absurdité de la notion d’identités de genre, et démontré qu’elle n’est pas applicable universellement. L’humour et la dérision sont d’excellents moyens pour lutter contre la folie irrationnelle et l’intransigeance autoritariste. Et la mouvance LGBTQ+, empreinte de wokisme, porte les deux à la fois.  

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