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Simon Leduc : « La force de la CAQ provient de la faiblesse de l’opposition ! »

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Selon le dernier sondage Léger markéting, la Coalition Avenir Québec (CAQ) de François Legault domine complètement le paysage politique québécois. La CAQ obtient 48 % des voix, contre seulement 22 % pour le PLQ, 17 % pour le PQ et 11 % pour Québec solidaire.
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Selon le dernier sondage Léger markéting, la Coalition Avenir Québec (CAQ) de François Legault domine complètement le paysage politique québécois. La CAQ obtient 48 % des voix, contre seulement 22 % pour le PLQ, 17 % pour le PQ et 11 % pour Québec solidaire. Les autres partis raflent 3 % du reste de l’électorat. Ses appuis doivent provenir du Parti conservateur du Québec d’Adrien Pouliot du Parti vert du Québec. 

Il faut se dire les vraies affaires. La force de la CAQ provient de la faiblesse de l’opposition. J’estime que son bilan de mi-mandat est plutôt mitigé. Allons voir cela de plus près. 

Tout d’abord, l’adoption de la Loi 21 sur la laïcité est le point positif de ce gouvernement. François Legault a mis fin à un débat déchirant qui a divisé le Québec pendant plus de dix ans. Malgré le fait que c’est une laïcité modérée, cette législation vient confirmer le caractère laïc de l’État québécois. Il faut souligner le courage du premier ministre et de M. Jolin-Barette. Ils l’avaient promis et ils ont livré la marchandise.

Ensuite, il fait reconnaître que le gouvernement caquiste a tenu ses principales promesses électorales comme la baisse de la taxe scolaire et le changement d’orientation des Commissions scolaires. Cependant, il a pu faire cela grâce au gros surplus que l’ancien régime libéral lui a laissé. 

Également, la gestion de crise de la pandémie de la CAQ fut un fiasco. L’État québécois n’a pas bien préparé les CHSLD à affronter ce fléau et 5000 personnes ont succombé au virus chinois. 

Malgré tout, la CAQ demeure populaire et cela va se poursuivre temps et aussi longtemps que l’opposition demeure vulnérable et désorganisée. 

Du côté du PLQ, il ne s’est pas encore remis de la dégelée électorale du 1er octobre 2018. Nouvellement élue chef, Dominique Anglade ne se démarque pas. Mais, il faut donner la chance au coureur, car elle vient d’arriver. J’estime que ce parti aura fort à faire pour reconquérir l’électorat francophone. Les libéraux semblent vouloir consolider leurs appuis chez les anglophones et les allophones. S’ils font cela, ils vont se condamner à l’opposition éternelle. Le Québec a besoin d’un Parti libéral fort, car la domination caquiste n’est pas une bonne chose pour la démocratie québécoise. Un bipartisme est nécessaire pour que notre démocratie soit saine et ce n’est pas le cas actuellement.  

Le Parti québécois est à l’article de la mort et son obsession souverainiste lui sera fatale. Du côté de Québec solidaire, il est revenu à ses appuis du départ. Son fanatisme gauchiste a fait fuir une partie de l’électorat qui avait voté pour lui en 2018. 

Au niveau fédéral, au Québec, les libéraux et les bloquistes sont à égalité avec 30 % des voix, le PCC arrive troisième avec 20 % et le NPD est à 14 %. 

Il faut constater que les conservateurs ont fait au bond de sept points comparativement au dernier coup de sonde. L’ouverture du nouveau chef Erin O’Toole envers la belle province peut expliquer cette remontée du PCC. Selon Jean-Marc Léger « Avec la remontée du Parti conservateur et du nouveau chef Erin O’Toole et la baisse du Bloc au Québec, on voit poindre une course à trois au Québec. Chaque parti est maître d’une région. Le PLC domine à Montréal (38 %), le PCC est bon premier dans la région de Québec (34 %), et le Bloc québécois est le favori dans les régions », observe M. Léger. 

Comment expliquer la légère descente du Bloc.  Est-ce qu’une partie de son électorat est déjà insatisfait du parti souverainiste ? C’est à surveiller. 

En terminant, les conservateurs peuvent espérer faire des gains au Québec. Mais, ils vont devoir faire une meilleure campagne que la dernière fois. Réussiront-ils ? Seul le temps nous le dira. 

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