La campagne électorale fédérale tire à sa fin. Elle fut centrée sur la pseudo-crise tarifaire entre le Canada et les États-Unis. Mark Carney a profité de la peur et de la méfiance des 60 ans et plus envers le président Trump pour se hisser en tête dans les intentions de vote. Le Parti conservateur du Canada a vu son momentum disparaître. Le PLC est le favori pour l’emporter et ainsi obtenir un quatrième mandat. Je vais faire mon bilan de cette campagne électorale que j’ai trouvé ennuyante et pas du tout inspirante.
La campagne de peur de Mark Carney
Le chef du Parti libéral a centré son discours et sa stratégie sur la peur d’une certaine frange de la population envers Donald Trump. Les Baby boomers sont les plus craintifs et ils se cherchaient une option politique qui allait les réconforter. Ainsi, Mark Carney a su s’imposer auprès de cet électorat en exploitant son inquiétude et son anxiété vis-à-vis de nos voisins du sud. Le leader libéral a seulement parlé de Donald Trump durant cette campagne électorale afin d’effrayer les 60 ans et plus. Je trouve que c’est une tactique mesquine et sournoise de la part du Parti libéral. Les libéraux fédéraux sont prêts à tous pour s’accrocher au pouvoir. C’est la seule chose qui les intéresse et ils n’avaient rien de nouveau à offrir aux Canadiens et Québécois. Ce sont les politiques libérales qui ont causé tous les problèmes : la crise du logement, la hausse de l’inflation et du coût de la vie, l’endettement excessif de l’État fédéral, la mauvaise gestion des finances publiques, l’augmentation de la criminalité et la paupérisation des classes populaires. Le PLC ne mérite pas un quatrième mandat. Malheureusement, l’électorat vieillissant va le reporter au pouvoir. Prédiction : un gouvernement minoritaire avec 160 élus.
Pierre Poilievre a fait une bonne campagne :
Le chef conservateur a bien performé durant cet exercice démocratique. Pierre Poilievre a bien su se présenter comme un premier ministre en attente. Celui-ci a un solide programme politique pour remettre le Canada sur les rails. Il promet de bien gérer les finances publiques et de réduire la dette qui a explosé durant le régime Trudeau. Le retour à l’équilibre budgétaire sera une priorité d’un éventuel gouvernement conservateur. De plus, il veut remettre de l’argent dans les poches des contribuables de la classe moyenne et ouvrière et favoriser un terreau fertile à la construction de logements et de maisons. Dans une élection normale, le Parti conservateur aurait obtenu un gouvernement majoritaire. Les Canadiens auraient mis à la porte les libéraux qui ont un bilan catastrophique. Mais, le PLC a profité d’une campagne qui a été centrée sur la crise tarifaire et la rhétorique dure de Trump envers le Canada. Donc, les électeurs du NPD se sont réfugiés dans l’abri réconfortant de Mark Carney. En conséquence, le PCC va obtenir son meilleur résultat (environ 40% des voix) depuis les années Mulroney. Or, il va quand même mordre la poussière. Malgré la défaite, Pierre Poilievre devrait rester le leader du Parti conservateur. Prédiction : 147 élus.
Je serai bref concernant les quatre autres partis.
Tout d’abord, le Bloc québécois a aussi vu son avance freinée par l’arrivée de Mark Carney et de la crise tarifaire avec les États-Unis. Le parti souverainiste aurait pu faire élire une quarantaine de députés. Il devra se contenter de 28 élus. Je pense que les troupes de M. Blanchet vont réussir à stopper l’ascension des rouges dans la Belle province. Le manque de sensibilité de Mark Carney face aux idéaux de la nation québécoise va avoir un effet sur le résultat : la piète qualité de son français, son mépris des lois 21 et 96 et son fédéralisme centralisateur et prédateur. Alors, le Bloc québécois va obtenir un score honorable et cela va coûter au PLC la majorité. Prédiction : 28 élus pour le Bloc.
D’autre part, le chef du NPD a fait une très mauvaise campagne. Jagmeet Singh aurait dû centrer ses attaques contre son principal adversaire le PLC. Or, il a épargné Mark Carney et a été virulent contre le chef conservateur. Cela donne l’impression que M. Singh a délibérément sabordé son propre parti au profit du PLC. En conséquence, le NPD va flirter avec la mort politique lundi prochain. Prédiction : 7 élus.
Subséquemment, le Parti vert du Canada a été totalement absent lors de cette campagne. Il est devenu un parti fantôme. Les dirigeants du PVC se sont plaints d’un manque de visibilité. Mais, ils ont refusé les demandes d’entrevues de deux médias émergents, Libre Média et le podcast Ian et Frank. Alors, les Verts vont devoir se contenter que d’un seul siège.
Je veux faire une mention honorable au Parti populaire de Maxime Bernier. Ce dernier a réussi à se faire une petite place en acceptant les demandes d’entrevues de posdcats politiques comme Ian et Frank. Maxime Bernier a sa place à la Chambre des communes, car il défend des idées qui sont différentes des partis de masse, mais tout de même légitimes. Malheureusement, le PPC ne fera pas élire de députés, car les petits partis sont désavantagés par notre système électoral : prédiction : aucun député.
Pour conclure, le Parti libéral du Canada va former un gouvernement minoritaire lundi prochain. Mais, le gouvernement Carney va rapidement devenir impopulaire et risque de gouverner pendant seulement 18 mois. Lors du scrutin suivant, le Parti conservateur va obtenir une forte majorité. Ce n’est que parti remise pour Pierre Poilievre. S’il réussi à se maintenir à la tête de son parti, le leader conservateur sera premier ministre dans environ deux ans. Il pourra mettre en place son programme pour que le Canada redevienne un grand pays.