Les libéraux prétendent que les choses vont mieux, car ils montent dans les sondages de façon indirecte. Quand le Parti Québécois représente une « menace », il y a remonté des libéraux pour les contrer. Or, ce parti est toujours à 6% chez les francophones. Pourquoi, selon vous? À voir l’actualité des derniers jours, il est inutile de chercher midi à quatorze heures. La déconnexion est totale. On peut même carrément parler de rupture. Voyons voir cela de plus près.
Le Parti Québécois a déposé il y a quelques jours une motion pour dénoncer «les discours publics référant à la religion ou contenant des opinions basées sur la religion soient traités de la même façon que les autres discours publics». Le Parti libéral est le seul à avoir voté contre. C’est surprenant que ce ne soit pas Québec Solidaire qui a pourtant des accointances avec les islamistes.
Il y a encore quelques années, les libéraux votaient comme les autres à l’unanimité aux motions reconnaissant le droit au Québec de décider seul de son destin. Ou bien quant à son intégrité territoriale. Or, cela n’est plus vrai aujourd’hui. Les libéraux démontrent une mauvaise foi à chaque fois qu’il est question de l’autonomie du Québec. Ou de son droit de choisir son avenir.
Le nouveau Parti libéral, né sous Jean Charest, et désormais dirigé par Marc Tanguay, démontre un peu plus chaque jour son mépris du nationalisme. Il joue la carte des droits des minorités et des anglophones pour justifier son existence. C’est d’ailleurs son véritable public cible. Les libéraux font souvent des discours pieux quant à leur volonté de « reconnecter avec les francophones », mais ça ne sert à rien si les actions ne suivent pas.
Par exemple, Marc Tanguay affirme qu’il faudrait qu’au moins que 50% des Canadiens parlent français d’ici 2050. Il a trouvé cette idée dans un chapeau ou quoi? Le nombre de locuteurs du français diminue chaque année au Canada et au Québec. Et qu’est-ce qu’il propose pour augmenter ce nombre? Augmenter l’immigration francophone! Comme si évidemment, il n’y avait aucune dynamique d’assimilation des nouveaux arrivants dits francophones vers l’anglais.
Dans leur dernier Conseil général, événement au cours duquel ils ont rendu hommage aux anciens chefs libéraux encore en vie, les militants ont réitéré leur volonté d’abolir la hausse des frais de scolarité pour les étudiants hors Québec dans les universités anglophones. S’ils voulaient vraiment aider à combattre l’anglicisation galopante de la métropole, cela commencerait par rendre moins attractives les universités anglophones, qui y contribuent largement.
Mais non, c’est toujours plus d’immigration qui est la solution. La crise du logement? Faire venir plus de travailleurs étrangers dans la construction. Fallait y penser! Où va-t-on loger ces travailleurs? Ils vont probablement construire leur logement ou l’amener avec eux. Évidemment, on se tue à le répéter, le problème ce n’est pas les individus qui veulent améliorer leur vie. Le problème, c’est la quantité que l’on reçoit. Mais ça, pour les libéraux qui sont proches des chambres de commerce, cela est impossible à entendre.
Il faudra beaucoup plus que des affirmations farfelues ou des vœux pieux qui resteront dans le beurre si les libéraux veulent réellement « reconnecter » avec la majorité historique francophone. Les mauvais souvenirs de l’austérité sous l’ère Couillard, ou l’arrogance d’un Jean Charest sont trop vifs dans nos esprits pour que l’on veuille donner un autre chèque en blanc à ce parti incapable de faire son mea culpa.