confinement

L’anxiété est la manie de gérer soi-même son stress, à l’exagérer même ou à anticiper à l’excès un malheur avant qu’il n’arrive. L’isolement auquel nous sommes tous obligés exacerbe à coup sûr, surtout chez certaines personnes, l’anxiété que provoque ce si petit ennemi qui ne cesse de gagner des victoires à la grandeur de la planète. Or, l’Association canadienne pour la santé mentale affirme que « […] trop de temps passé seul peut permettre le développement des inquiétudes et des angoisses ». De surcroit, la littérature sur le sujet démontre que non seulement l’écoute améliore l’état de bienêtre, mais elle aide aussi à diminuer le rythme cardiaque, le stress et l’attention portée sur le moment présent.

Hier, le premier ministre de l’Alberta Jason Kenney a annoncé les projections du nombre possible de cas d’infection et de morts du COVID-19 pour la fin de l’été. Dans cette province, on prévoit que jusqu’à 800 000 personnes seront infectées et que 3 100 d’entre elles décèderont d’ici la fin de la saison estivale. Le gouvernement albertain estime que si ses citoyens continuent de respecter la politique de confinement et de distanciation sociale, nous devons nous attendre à ce genre de nombre.

Le monde vivait heureux sans se soucier de demain. Il continuait d’ignorer les différences culturelles. Il laissait le pauvre s’appauvrir et les riches devenir plus puissant. Les grandes puissances mondiales nous démontraient leur suprématie militaire et avec un peu d’orgueil, défiaient le monde contre de futures représailles. Le G20 continuait de se réunir, car la population ordinaire ne comprend pas toujours les enjeux d’un tel regroupement. L’individualisme de chacun des pays membres se réfère sur les décisions prises. Les banques s’enrichissent sur le dos des plus démunis.

En Suède, les autorités publiques ont décidé d’agir dans le sens contraire. Le gouvernement suédois n’a pas demandé à sa population de se confiner chez eux. Les écoles, les restaurants et les bars demeurent à ce jour ouverts malgré la pandémie. Le premier ministre du pays Stefan Lofven a dit que les Suédois sont des adultes responsables et qu’il ne fallait pas céder à la panique et aux rumeurs.