D’après un article de Tristin Hopper publié dans le National Post le 24 avril 2025.
Dans un article fouillé du National Post, Tristin Hopper dresse un portrait accablant des dix années de gouvernance libérale au Canada, période que les conservateurs ont qualifiée de « décennie libérale perdue ». Ce bilan s’appuie sur une série d’indicateurs démontrant un déclin généralisé sur des enjeux clés comme l’économie, la criminalité, la santé, l’immigration et les finances publiques.
La criminalité en hausse généralisée
Tristin Hopper note que l’année 2015, moment de l’arrivée au pouvoir des libéraux, avait vu 604 homicides au pays. Ce chiffre est monté à 874 en 2022, soit 270 meurtres de plus. Même en tenant compte de la croissance démographique, le taux d’homicides est passé de 1,71 à 1,94 par 100 000 habitants entre 2015 et 2023.
La criminalité violente, et particulièrement celle liée aux armes à feu, a aussi explosé. En 2015, on recensait 28,6 incidents de violence armée par 100 000 Canadiens, un chiffre qui est passé à 36,7 en 2022 — une hausse de près de 30 %.
Des prisons qui se vident malgré la montée du crime
Tristin Hopper souligne une chute marquée des taux d’incarcération. Au niveau fédéral, le nombre de détenus par 100 000 habitants est passé de 53,6 en 2015 à 40,1. Dans certaines provinces, les établissements comme le Okanagan Correctional Centre ne fonctionnent qu’à 20 % de leur capacité. Hopper laisse entendre que cette baisse n’est pas tant le fruit d’un recul de la criminalité que d’une approche plus laxiste à l’égard de l’incarcération.
Crise du système d’asile
En matière d’immigration, le nombre de demandes d’asile en attente est passé de 16 058 en 2015 à 272 440 en janvier 2025, selon Tristin Hopper. Ce bond de 1 700 % reflète une gestion débordée du système, avec jusqu’à 14 nouvelles demandes par heure au début de l’année 2025.
Logement : une promesse brisée
L’engagement libéral de rendre le logement plus abordable a connu le sort inverse. En 2015, le prix moyen d’une maison était de 430 000 $, soit 557 000 $ ajusté à 2025. En février 2025, ce prix atteint 713 700 $. Tristin Hopper souligne que cela représente une augmentation quotidienne de 43 $ depuis dix ans.
Soins de santé : des délais qui coûtent des vies
Les délais d’attente pour les soins médicaux ont presque doublé. Le temps médian pour une chirurgie est passé de 18,3 semaines en 2015 à 30 semaines en 2024. Hopper cite le cas d’un hôpital montréalais où deux patients sont morts en salle d’attente durant un seul week-end en 2023. En Ontario, le nombre de personnes décédées en attente de soins est passé de 2 281 en 2015 à 15 474 en 2023-2024.
Un pays appauvri par la stagnation économique
En matière de productivité, le PIB par habitant canadien est demeuré presque inchangé depuis 2015, stagnation que Tristin Hopper compare défavorablement à la progression américaine. En 2015, le PIB par habitant représentait 76,4 % de celui des États-Unis, contre 67,5 % en 2023. Si le Canada avait suivi la tendance de 2015, chaque citoyen gagnerait aujourd’hui 4 200 $ de plus par an, selon Statistique Canada.
Comparaisons internationales défavorables
Selon l’économiste Trevor Tombe, cité par Hopper, le Canada est avant-dernier parmi les 42 pays de l’OCDE pour la croissance du PIB par habitant au cours des dix dernières années, ne surpassant que le Luxembourg. En comparaison, la Pologne a vu son économie par habitant croître de 40 %, la Corée du Sud de 23,8 %, et les États-Unis de 18,2 %.
Un endettement fulgurant
Depuis 2015, la dette souveraine canadienne a bondi de 800 milliards à 1,4 billion de dollars, soit une augmentation de 600 milliards. Cela correspond à une charge quotidienne de 4,10 $ par citoyen, ou 20,50 $ par jour pour une famille de cinq, comme le souligne Tristin Hopper.
Forces armées affaiblies
Hopper rappelle que la pénurie de personnel militaire est passée de 900 soldats en 2015 à 16 000 aujourd’hui. Le manque d’effectifs compromet gravement l’état de préparation de la flotte navale et aérienne. Moins de la moitié des navires de la Marine sont jugés opérationnels.
Immigration record et pressions sur les services
Le Canada a accueilli 5,8 millions d’immigrants depuis 2015, une croissance de 16,2 %, bien au-delà de la moyenne historique. Hopper explique que cette pression démographique, non compensée par une hausse équivalente des services, exacerbe les crises du logement, de la santé et des infrastructures.
Taux de natalité au plus bas
La natalité a chuté à 1,26 enfant par femme en 2023, contre 1,6 en 2015. Ce taux place le Canada parmi les pays ayant les plus faibles taux de fécondité au monde, aux côtés de la Corée du Sud, l’Italie, l’Espagne et le Japon.
Une espérance de vie en déclin
Pour la première fois en temps de paix, la durée de vie moyenne des Canadiens est en baisse : de 81,9 ans en 2015 à 81,5 ans en 2023. Hopper explique ce recul par la crise des opioïdes, qui tue désormais 21 Canadiens par jour, contre 6 par jour en 2015.