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Trudeau admet avoir perdu le contrôle de l’immigration

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Dans une conférence de presse, Justin Trudeau a admis que son gouvernement avait perdu le contrôle de l’immigration dite temporaire. C’est-à-dire des étudiants étrangers et des travailleurs temporaires. Que les capacités d’accueil du Canada ont été dépassées. Que nous dit ce revirement des libéraux? Même si Justin Trudeau refuse de prendre la responsabilité quant aux 500 000 résidents permanents par année sous son gouvernement, c’est un changement de cap majeur pour les libéraux qui refusaient jusque là de reconnaître les problématiques liées à l’immigration massive.

Sous les conservateurs de Stephen Harper, le nombre de nouveaux résidents permanents au Canada était d’environ 250 000. Au Québec, sous le régime Charest, le chiffre est passé de 35 000 à 50 000, au nom de la pénurie de main-d’œuvre. Or, ce qu’on a constaté, c’est que le refrain est utilisé depuis une vingtaine d’années, mais que la pénurie, loin de s’être résorbée, serait encore pire selon les gens d’affaires.

Le taux de chômage augmente au Québec comme au Canada, et sous l’ère Charest par exemple, il était ardu de trouver un emploi. Comme de nos jours en fait. On parle ici d’emplois bien rémunérés qui offrent la possibilité de se former sur place. Une rareté. Par contre, si l’on veut travailler dans la restauration, il était facile jusqu’à maintenant de trouver un emploi chez Tim Hortons ou McDonald’s. C’est là que l’immigration temporaire est arrivée sous la pression du patronat.

Sous la pression des chambres de commerce et du conseil du patronat, le gouvernement a ouvert grand les portes à une immigration de travail temporaire. Il y a encore quelques années, il était difficile de faire venir des travailleurs à moins qu’ils ne soient très qualifiés ou bien pour travailler dans les champs. Car les Québécois n’ont plus les capacités physiques d’un tel travail.

Vous pouvez constater dans vos villes que les chaînes de stations-service ou de restauration ont recours à de plus en plus de travailleurs venant d’Afrique. Des Mauritaniens, des Marocains, des Maliens. Ils sont un peu les rouages d’un système qui refuse d’évoluer en offrant des conditions de travail dignes. En économie, on estime que les industries dépassées doivent laisser la place à d’autres. En Europe, on trouve relativement peu de chaînes pour le café. Pourquoi devrions-nous accepter comme Québécois de boire du café de qualité médiocre servi par des travailleurs africains qui sont là uniquement parce que les franchisés refusent d’engager des Québécois trop exigeants face à leurs conditions de travail? Poser la question c’est y répondre.

Mais revenons-en à Justin Trudeau. Celui-ci refuse de prendre la responsabilité d’avoir doublé le nombre de résidents permanents chaque année au Canada. Par contre, il prendra des mesures cosmétiques contre l’afflux d’étudiants étrangers ou de travailleurs temporaires. Il faudra désormais 20 000$ en banque pour pouvoir étudier au Canada. Car à 10 000$, on estime que c’est insuffisant et que de nombreux « étudiants » viennent sous de faux prétextes.

On se souvient tous des usines à diplôme au Québec, qui offraient des visas aux Indiens en échange de plusieurs milliers de dollars. Ces « étudiants » ne venaient pas pour étudier, mais pour travailler au noir. La plupart venaient au Québec, car c’est ici que le secteur de l’éducation est le moins réglementé au Canada. Ce qui est ironique considérant le dédain des Indiens au Canada face à la langue française et à la culture québécoise. Selon des statistiques, ils ne seraient que 2% à travailler en français au Québec.

À Sherbrooke, ils étaient environ 200 dans la ville pendant la pandémie ou un peu avant. Mais lorsque le gouvernement du Québec a restreint l’accès aux permis d’étude, ceux-ci se seraient volatilisés pour la Nouvelle-Écosse du jour au lendemain. Que sont-ils devenus? On ne le sait pas. Probablement à travailler au noir dans le camionnage ou la restauration.

Ce que l’on vit est inquiétant, car les conséquences de l’immigration massive sur notre société sont tellement graves que même Justin Trudeau ne peut plus faire l’autruche. Il se déresponsabilise par rapport aux résidents permanents (500 000 c’est beaucoup trop), mais au moins, il semble quand même accorder que les travailleurs temporaires ont fait baisser les conditions de travail et les salaires dans certains secteurs. De même qu’il y a des problèmes avec la mafia des visas étudiants. Trop de faux étudiants, de faux diplômes, de faux collèges, de faux visas.

Seul l’avenir nous dira si les problèmes se régleront un jour, mais Justin Trudeau sait qu’en rétropédalant, il imposera un niveau de difficulté supplémentaire au Bloc Québécois et aux conservateurs. Il paraîtra d’un modéré qui a écouté la population. Ne nous laissons pas berner une fois de plus.

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