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Tucker Carlson reçoit celui qui allègue avoir eu des rapports sexuels avec Obama

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Tucker Carlson a reçu Larry Sinclair, l’homme qui affirme avoir eu des relations sexuelles et consommé du crack avec Barack Obama en 1999. Ses révélations n’ont pourtant rien de nouveau, Sinclair ayant publié un livre de 194 pages à ce sujet en 2009, intitulé: « Barack Obama & Larry Sinclair: Cocaine, Sex, Lies & Murder? »

D’abord, qui est Larry Sinclair?

Lawrence Sinclair est né à Camden, en Caroline du Sud, le 26 septembre 1961. Sur X [Twitter], il se présente comme ancien animateur de radio devenu journaliste d’investigation spécialisé en Immigration ainsi qu’en affaires politiques et juridique. Il s’identifie également comme auteur, éditeur et fondateur de LS News Group, dont le site web est actuellement inaccessible ou inopérant. Au moment de la diffusion de l’entrevue, son compte Twitter affichait moins de 5000 abonnés. Quelques heures plus tard, il en avait obtenu 1000 de plus – un nombre sujet à augmenter davantage suite à l’entrevue avec Tucker Carlson. Sa chaîne YouTube, créée en 2012, compte moins de 300 abonnés. Donc, très peu de rayonnement sur les réseaux sociaux.

Dans une vidéo datant du 20 août 2023, on apprend qu’il a lancé une campagne Go Fund Me pour se payer une intervention chirurgicale pour éviter la perte totale de l’usage de ses deux mains et bras. On remarque d’ailleurs qu’il porte des orthèses lors de l’entrevue avec Tucker Carlson.

Depuis sa sortie initiale en 2008, Sinclair a abondamment été présenté comme un criminel, notamment par le journaliste Ben Smith de Politico. C’est un passé que Sinclair ne nie d’ailleurs pas dans son entrevue avec Tucker Carlson. Il admet avoir mené une existence criminelle de 1980 à 1986, ayant commis de la fraude par chèque et carte de crédit lui ayant valu une condamnation à 16 ans de prison. Il aurait été libéré en 1999.

En 2018, Sinclair a brièvement brigué le poste de Maire de la municipalité de Cocoa en Floride comme candidat indépendant, avant de se retirer de la course. Outre, c’est un homosexuel sorti du placard qui réside actuellement au Mexique.

Quelles sont ses allégations?

Il raconte qu’un chauffeur de limousine l’aurait mis en contact avec Barack Obama, qui siégeait au Sénat de l’Illinois depuis 1996. Ils auraient eu des relations sexuelles en consommant du crack dans la voiture, puis dans une chambre d’hôtel le lendemain. Sinclair n’a pas eu connaissance qu’Obama occupait un poste de sénateur de l’état à ce moment-là.

En 2004, Sinclair a reconnu Obama dans un discours télévisé, alors qu’il se présentait comme sénateur, cette fois au Congrès américain.

Vient 2007. Lors de la course à l’investiture Démocrate, on a présenté Obama comme le candidat de l’intégrité: un politicien qui osait admettre avoir consommé des drogues illicites au lycée [contrairement à Bill Clinton une quinzaine d’années auparavant] tout en soutenant qu’il n’y avait pas retouché depuis.

Sinclair a pris l’initiative d’écrire à David Axelrod, un conseiller s’occupant de la campagne Obama, pour signaler la duperie. Selon lui, pour clamer l’honnêteté, il faudrait avouer la vérité sur sa consommation de drogue. Sinclair, qui affirme n’avoir mentionné que sa consommation de crack avec Obama, et pas les relations sexuelles, n’a rien reçu en retour – du moins pas sur le coup.

Mais à la fin 2007, Sinclair dit avoir été contacté par Donald Young, le chef de chorale ouvertement gai de l’église Jeremiah Wright’s Trinity, dont Obama était membre. Young, qui appelait au nom de la campagne Obama, voulait lui signifier que ses allégations de consommation de drogue et d’actes sexuels ne seraient pas reconnues. Lors d’un appel subséquent, Donald Young aurait affirmé avoir également eu des rapports intimes avec Obama. Leurs communications téléphoniques auraient eu lieu peu de temps avant que Young soit tragiquement retrouvé assassiné par balle à Chicago, le 25 décembre 2007. Face à Tucker Carlson, Sinclair affirme que la mère de Donald Young croit que son fils a été tué pour protéger Barack Obama. Ces dires sont toutefois difficiles à corroborer.

L’éventuel lien avec une affaire de meurtre rend l’affaire beaucoup plus sérieuse, mais est-elle crédible pour autant?

Mis au défi par le blogueur Daniel Parisi qui lui offrait 10,000$, Sinclair a accepté de passer un polygraphe. Quand les résultats ont indiqué qu’il ne disait pas la vérité, Sinclair a dit que des personnes affiliées aux Démocrates étaient en charge du détecteur de mensonge.

Par ailleurs, il faut noter que Sinclair n’a mentionné avoir reçu des appels de Donald Young qu’après la mort de celui-ci. C’est possible de construire une histoire rétroactivement, en y faisant participer des morts. Il faut considérer qu’à part le chauffeur de limousine [dont Sinclair ne se souvient pas du nom], Young serait la seule personne capable de corroborer l’histoire.

Tandis que des allégations et accusations de toutes sortes pèsent sur Donald Trump, il peut être tentant pour ses partisans d’accorder de la validité à toute révélation ternissant « Saint-Obama », qui reste l’intouchable figure de proue du camp Démocrate. Par souci d’objectivité, il faudrait se demander comment on percevrait l’affaire advenant que les camps soient inversés. Les allégations de Larry Sinclair sont-elles plus solides que celles d’E. Jean Carroll, qui affirme avoir été violée par Trump dans les salles d’essayage d’un important magasin à rayons dans les années 1990?

Certains soutiennent que la bisexualité de Barack Obama a toujours été un secret ouvert. Quoi qu’il en soit, cela ne valide pas les dires de Sinclair.

On peut saluer l’audace de Tucker Carlson pour ce choix d’entrevue, qui fait un doigt d’honneur au camp Démocrate/médiatique. Si le but principal est de « troller », c’est réussi [parce que si ces mêmes allégations visaient Trump ou n’importe quel politicien de la mouvance MAGA, on peut supposer que la couverture médiatique mainstream serait toute autre]. Toutefois, on peut aussi questionner la pertinence de l’invité et critiquer la complaisance de Carlson envers lui. Il y aurait eu moyen de défier ses affirmations avec des questions carrées. À la place, l’épisode tourne plusieurs coins ronds. Comme rien ne peut être prouvé, on a l’impression que la recherche de vérité n’est pas le principal souci. Avec ce genre d’entrevue, Carlson risque-t-il de miner sa crédibilité? Ses détracteurs auront longtemps recours à cet épisode pour le discréditer.

Pour arguer que ses allégations sont probablement vraies, il avance que Sinclair a davantage à perdre en exposant à nouveau cette affaire. Pourtant, il a quand même beaucoup à gagner, à commencer par des milliers de nouveaux abonnés. Cette publicité peut aussi donner un second souffle aux ventes de son livre, ainsi que contribuer à amasser des dons pour sa campagne Go Fund Me.

Il n’y a pas d’accusations criminelles reliées à cette affaire. Pour réellement nuire à l’establishment Démocrate, voire à « l’Uniparti », ce sont les affaires de la famille Biden sur lesquelles il faut faire la lumière.

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