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« Un ami proche » des Trudeau ; Johnston loin de convaincre l’opposition

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Le choix de David L. Johnston pour le poste de rapporteur spécial créé par Justin Trudeau pour répondre au scandale des ingérences chinoises est loin de faire l’unanimité. Déjà, les liens de l’ancien gouverneur général du Canada avec la famille Trudeau refont surface et loin de rassurer, cette nomination donne plutôt les apparences d’une énième tentative de couverture.

Un poste controversé

Il semble de plus en plus évident que Trudeau cherche à gagner du temps. Le message de l’opposition et de la société civile concernant les multiples allégations d’ingérences chinoises dans la politique canadienne est assez clair : on souhaite une commission d’enquête publique et indépendante. Or Justin Trudeau semble déterminé à mettre n’importe quelle autre mesure en place avant celle-ci.

C’est dans cet esprit qu’après des semaines de mutisme de la part du gouvernement, et ce malgré une augmentation phénoménales des révélations d’ingérences (un rythme à certains moments de pratiquement une par jour), Justin Trudeau a annoncé la semaine dernière la création d’un poste de rapporteur spécial qui aurait pour mandat de déterminer si la situation nécessiterait une enquête indépendante.

Cette annonce était déjà controversée, le chef du Parti Conservateur du Canada Pierre Poilievre affirmant notamment que cette nouveauté de Trudeau avait l’air d’un « faux poste » (fake job) et se demandant quelles seraient exactement les tâches de ce « rapporteur spécial ».

Un ami des Trudeau?

Justin Trudeau a cependant assuré qu’il choisirait un Canadien neutre, indépendant et respecté par tous afin de remplir le mandat de juger de la marche à suivre. C’est dans cet esprit qu’il a nommé l’ancien gouverneur général David L. Johnston hier après-midi.

Comme le rappelle le social-démocrate Thomas Mulcair dans un article du Journal de Montréal aujourd’hui, Johnston a effectivement « une feuille de route et des états de services irréprochables ». Cependant, « si on ne peut rien reprocher à Johnston, on ne peut pas en dire autant de Trudeau… »

C’est aussi l’opinion de Carson Jerema dans le National Post, qui va jusqu’à affirmer qu’effectivement, Johnston est un homme intègre, et que c’est précisément pour cette raison qu’il devrait refuser ce poste. Le commentateur affirme même que personne, pas même les personnalités les plus éminentes, ne peuvent échapper aux émanations de corruption du parti libéral…

D’abord, Justin Trudeau aurait littéralement qualifié Johnston « d’ami proche » en 2017 alors qu’il le remerciait pour son service en tant que Gouverneur général pendant 7 ans. Cette complicité était le fruit naturel de décennies de collaboration entre Johnston et Pierre-Elliott Trudeau et ensuite avec son fils, Justin, qui a pris le relais de la dynastie familiale.

Yves-François Blanchet a d’ailleurs tenu à souligner la chose aujourd’hui, alors qu’il exprimait son opposition à cette nomination :

La chose pourrait s’arrêter là, or cette complicité avec les Trudeau va encore plus loin : David L. Johnston est membre de la fondation Trudeau et y joue un rôle de conseiller, notamment dans la sélection du conseil d’administration. La fondation Trudeau étant directement visée par des allégations de financement occulte en provenance de la Chine communiste, il est à peine croyable qu’on ose nommer un de ses membres pour agir à titre de rapporteur « indépendant »… Le conflit d’intérêt est flagrant.

Johnston est aussi commissaire de la commission du débat des chefs et avait nommé sur le conseil consultatif un représentant de WE Charity, une organisation qui avait fait les manchettes pour les généreux cachets qu’elle offrait à des libéraux pour parler à des évènements et les avantages qu’elle semblait en tirer en termes d’attributions de contrats.

On parle donc de multiples liens évident avec les Trudeau, leur fondation et des organisations dont les liens avec les Libéraux ont déjà fait scandale. Si David L. Johnston est effectivement une personnalité canadienne respectée et soucieuse de maintenir sa crédibilité, elle devrait normalement se tenir bien loin de cette situation.

Gagner du temps

Maintenant, la chose a été dite à maintes reprises, mais toutes ces annonces qui s’accumulent et paraissent teintées de mauvaise foi n’ont qu’un seul objectif : gagner du temps et retarder une commission d’enquête le plus possible avant le déclenchement des élections.

En effet, malgré une accumulation de révélations accablantes d’ingérences chinoises sur le territoire, ça a pris des semaines avant que Trudeau ne réagisse réellement. Il a commencé en affirmant ne pas être au courant, a continué en affirmant qu’on lui avait dit que ça n’avait pas eu d’influence sur les résultats électoraux et ensuite, face à une pression grandissante et des appels clairs à une commission d’enquête publique, il a affirmé qu’il nommerait un rapporteur spécial et mènerait une enquête à l’interne.

Une semaine plus tard et des mois après les premières révélations, il nommait Johnston. Mais comme le rappelle Mulcair : « Si Johnston met un ou deux mois pour lui faire un rapport, même s’il recommande la tenue d’une commission d’enquête, ça prendra plusieurs mois de plus avant que cette commission puisse amorcer ses travaux. » Et on se retrouve alors à l’automne où des élections sont particulièrement pressenties.

Quoiqu’il en soit, beaucoup de gens pensent qu’on assiste à la fin du règne de Trudeau. Sa crédibilité est sérieusement affectée, les scandales qui entourent son gouvernement semblent surpasser son attitude « cool et décontractée », il décline comme jamais dans les intentions de vote et même au sein de son parti, on commence à se préparer à l’après-Trudeau. Rien n’indique, cependant, que Trudeau lui-même soit disposé à l’admettre.

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