Ce 22 juillet 2024, un canadien d’origine musulmane fraîchement débarqué en Israël aurait été abattu par des soldats israéliens après les avoir menacés au couteau. L’évènement se serait produit dans la ville de Netiv Ha’Asara, tout juste au nord de la bande de Gaza, et où vingt citoyens auraient péri, il y a quelques mois, lors des fameuses attaques du 7 octobre par le Hamas.
Une vidéo tirée d’une caméra de sécurité montrent l’homme se précipiter sur les soldats en gesticulant avant d’être abattu. La vidéo n’a pas de son, mais des témoins auraient affirmé que l’homme aurait crié « Free Palestine » et « You’re killing civilians in Gaza! »
La police israélienne aurait confirmé aux médias que l’homme était canadien, tandis que l’armée se limiterait à déclarer que « le suspect est un représentant étranger arrivé dans la région depuis le territoire israélien et non de la bande de Gaza ».
Néanmoins, le diffuseur public Israélien Kan identifierait l’homme comme étant Qawarshi Zakaria Adam, un ressortissant canadien.
Du côté d’Affaires mondiales Canada, on affirme simplement « être au courant d’un incident impliquant un Canadien en Israël » et « que pour des raisons de confidentialité, aucune information supplémentaire ne peut être fourni pour le moment ».
Si l’histoire est avérée, il s’agira alors d’un cas de terrorisme à l’étranger émanant du Canada. Les attaques au couteau – comme tout autre type d’attentats comme les voitures béliers ou les roquettes – sont assez courantes en Israël. Mais le fait qu’un Canadien se rende jusqu’en Israël pour s’adonner à de tels actes est inquiétant.
En effet, cette affaire intervient suite à des mois de radicalisation dans les milieux militants canadiens autour de l’enjeu israélo-palestinien et une hausse fulgurante des actes haineux et antisémites sur le territoire. Dans le cadre d’occupations militantes sur les campus, on a même vu l’organisation d’un « camp d’entraînement militant » dont l’affiche célébrait des terroristes Fedayins armés de kalachnikovs. Plus récemment, c’est le bureau de Marc Miller, Ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, qui a été vandalisé et affublé de graffitis accusant le politicien de « tuer des enfants ».
Si la perspective d’une augmentation des actes de violences militantes était prévisible en raison de la montée de cette rhétorique manichéenne, et si certains ont pu dire qu’on « importe le conflit Israélo-palestinien aux Canada, force est d’admettre que la radicalisation au Canada est assez achevée aujourd’hui pour qu’on devienne nous-mêmes exportateurs de problèmes pour les autres.
