Le conseil du comté de l’Oxfordshire, au Royaume-Uni, où se situe la prestigieuse université Oxford, viendrait d’approuver les plans d’essais pour de nouvelles restrictions routières qui limiteraient les déplacements au centre-ville pour 2024. La chose entraîne une levée de boucliers de la part de nombreux critiques qui y voient l’imposition d’une forme de « confinement climatique ».
En effet, le conseil, dirigé par une coalition de travaillistes, de démocrates-libéraux et de verts, aurait divisé le comté en six zones « de 15 minutes » – c’est-à-dire au sein desquels les déplacements peuvent se faire dans ce court laps de temps – et prévoirait l’installation de barrières avec capteurs électroniques pour contrôler les allers et venues des voitures entre les zones ou pour en sortir.
Les résidents voulant sortir de leurs zones en voiture par ces points de contrôle devront demander une permission au conseil pour éviter une amende de 85$. On voudrait ainsi limiter les sorties des résidents hors de ces zones de 15 minutes à 100 par année.
Sinon, ils devront sortir complètement du secteur pour prendre le périphérique et retourner dans la zone de leur choix, ajoutant parfois près d’une heure de plus au trajet, ce qui demeure un dissuasif très important.
Ce projet à peine croyable, semblant tout droit sorti d’un roman dystopique, ira de l’avant « que les gens aiment l’idée ou pas », selon un conseiller.
On se rappelle que le contrôle des déplacements est une caractéristique clé des principaux régimes communistes ayant marqué l’histoire, par exemple en URSS ou en Chine, où il fallait une justification valable pour sortir de son secteur ou pour voyager.
Dans le cas actuel, on a profité de la situation pandémique pour élaborer un « nouveau normal » et tenter d’appliquer des politiques aussi sévères que les mesures sanitaires, mais cette fois-ci pour des préoccupations environnementales.
Ce projet de « confinement climatique » réunit toutes les caractéristiques d’une gestion technocratique détournée des intérêts citoyens, et serait basé notamment sur une étude titrée « Introduction à la « ville de 15 minutes » : développement durable, résilience et identité spatiale dans les villes post-pandémiques du futur ».
« Alors que quelques éléments du concept de « ville de 15 minutes » ont temporairement été adoptés dans différentes villes après les impacts du COVID-19, son adoption dans une planification sur le long-terme aurait pour résultat une plus grande qualité de vie puisque la proximité des services essentiels aiderait à épargner le temps perdu dans le trafic, et par la bande, ferait la promotion des transports durables. », peut-on notamment y lire.
Bref, ce qui était il n’y a pas si longtemps considéré comme une grossière théorie conspirationniste, c’est-à-dire l’instrumentalisation de l’urgence sanitaire pour imposer un nouvel ordre mondial vert, est tranquillement en train de se concrétiser dans l’un des plus prestigieux centres intellectuels du monde occidental.