Share on facebook
Share on twitter
Share on email
Share on reddit
Share on linkedin
  • partager
Share on facebook
Share on twitter
Share on email

Un ex-combattant d’al-Qaïda associé à Ben Laden arrêté à Montréal après des menaces d’attentats

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on reddit
Share on email

Un ancien associé d’Oussama ben Laden, reconnu coupable de terrorisme aux États-Unis et expulsé au Canada en 2010, a été arrêté à Montréal après avoir proféré des menaces d’attentat à la bombe visant les transports publics. L’homme, Mohammed Abdullah Warsame, 51 ans, est aujourd’hui sans domicile fixe. Il aurait déclaré à un employé de la Mission Old Brewery qu’il souhaitait « tuer un grand nombre de personnes » et savait fabriquer des explosifs.

Joe Lofaro, de CP24, rapporte que l’arrestation a eu lieu mercredi 5 juin, à la suite d’une enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), amorcée après que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) eut été alerté par le personnel de l’organisme d’aide aux sans-abri. L’intervention initiale du SPVM a rapidement été transférée à l’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN) de la GRC, en raison de la nature terroriste potentielle de la menace.

Selon Larouche, Renaud et Duchaîne, de l’équipe d’enquête de La Presse, Warsame a été accusé jeudi matin au palais de justice de Montréal de « profération de menaces de causer la mort ou des lésions corporelles », une infraction criminelle grave. Des préoccupations sur son état mental ont été soulevées, et il doit subir une évaluation psychosociale pour déterminer s’il est apte à subir un procès.

Un passé lourdement chargé

Le nom de Mohammed Warsame est bien connu des autorités américaines. Il avait plaidé coupable en mai 2009 devant un tribunal fédéral du Minnesota à une accusation de conspiration pour avoir fourni un soutien matériel à l’organisation terroriste al-Qaïda. Il avait été condamné à 92 mois de prison, mais n’a purgé qu’environ un an, bénéficiant d’un crédit pour les six années de détention préventive, dont cinq en isolement, souligne CP24.

Les documents judiciaires américains, cités par Lofaro, indiquent que Warsame a suivi une formation dans un camp d’al-Qaïda près de Kaboul, en Afghanistan, dès 2000. Il aurait ensuite intégré le camp al-Faruq, où il a reçu un entraînement aux armes, combattu aux côtés des talibans contre l’Alliance du Nord et travaillé dans une maison d’hôtes affiliée à al-Qaïda. Il y aurait rencontré et fréquenté à plusieurs reprises Oussama ben Laden, allant jusqu’à partager un repas avec lui.

La Presse précise que Warsame a exprimé son admiration pour ben Laden, qu’il qualifiait de « très inspirant », et qu’il avait été formé au maniement de l’AK-47, aux arts martiaux et à diverses tactiques de combat. Entre 2000 et 2003, il a maintenu des contacts avec des agents d’al-Qaïda, envoyé de l’argent à ses anciens commandants et tenté de soutenir le réseau depuis le sol nord-américain.

Une menace actuelle sur le sol canadien

Rapatrié au Canada le 8 octobre 2010 après sa libération d’un pénitencier fédéral américain, Warsame était retourné vivre dans la région de Toronto, où il avait obtenu la citoyenneté canadienne après avoir fui la guerre civile en Somalie à l’âge de 17 ans. Il est aujourd’hui sans domicile fixe.

Selon les autorités, son comportement inquiétant s’est manifesté pour la première fois à Montréal le 26 mai dernier, alors qu’il sollicitait de l’aide à la Mission Old Brewery. Marie-Pier Therrien, directrice des communications de l’organisme, a souligné dans La Presse que ses employés « sont formés pour identifier des comportements ou des discours dangereux », ajoutant que la collaboration avec les corps policiers est constante lorsqu’un risque est détecté.

La porte-parole de la GRC, Martina Pillarova, a indiqué que Warsame avait expressément évoqué son intention de faire exploser une bombe dans un lieu de transport public. Après avoir été placé sous surveillance, il a été hospitalisé pour une évaluation psychiatrique avant son arrestation formelle cette semaine.

Une faille dans le filet?

Ce nouvel épisode soulève des questions troublantes : comment un individu ayant un tel passé, une condamnation pour terrorisme, une formation paramilitaire, et une proximité directe avec l’un des pires criminels du XXIe siècle, pouvait-il se retrouver libre au Canada sans suivi serré, au point de vivre dans la rue?

Alors que l’enquête se poursuit, la GRC n’écarte pas la possibilité de porter d’autres accusations, et aucun élément n’indique pour l’instant qu’il aurait eu accès à des explosifs. Néanmoins, le risque potentiel demeure.

En toile de fond, cette affaire rappelle que la menace djihadiste ne s’est jamais totalement éteinte, et qu’elle peut réapparaître là où on l’attend le moins — dans un centre pour sans-abri, au cœur de Montréal. La vigilance du personnel de première ligne, saluée unanimement par les corps policiers, a probablement évité une tragédie.


Sources : Joe Lofaro pour CP24 ; Vincent Larouche, Daniel Renaud et Gabrielle Duchaine pour La Presse.

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine

  • Vous aimeriez aussi

La semaine en bref de QN

Assurez-vous que vous n’avez rien manqué cette semaine avec cette liste de nos meilleurs articles! Politique Jean-François Roberge frappe fort avec la Loi sur l’intégration

  • Nouvelles semblables