D’après un article de Denette Wilford publié sur le site Toronto Sun le 23 mai 2025.
Denette Wilford rapporte dans le Toronto Sun qu’un homme reconnu coupable d’agressions sexuelles sur des enfants et se déclarant transgenre aurait été accusé par une codétenue d’avoir stocké du sperme dans une prison pour femmes dans le but d’inséminer des détenues. Cette affaire soulève de vives inquiétudes sur les politiques carcérales concernant les personnes transgenres.
Sean Windingland, 35 ans, purge actuellement une peine de 24 ans pour avoir agressé sexuellement deux enfants de six ans, issus de sa propre famille, et pour avoir diffusé les enregistrements vidéo de ces crimes en ligne. À la suite d’un changement de politique en 2023 au Minnesota, permettant aux hommes biologiques s’identifiant comme femmes d’être transférés dans des prisons pour femmes, Windingland a été déplacé à l’établissement correctionnel pour femmes de Shakopee.
Selon Denette Wilford, Jamie Ali, une détenue de Shakopee qui est également survivante de violence sexuelle et conjugale, a décrit sa cohabitation avec Windingland comme « les pires mois de sa vie ». Ali accuse le département des services correctionnels (DOC) d’avoir failli à sa mission de protéger les femmes vulnérables. Elle affirme que Windingland aurait entreposé son sperme avec l’intention de le distribuer à d’autres détenues, leur permettant ainsi de tenter de se faire féconder.
« Il le gardait pour, je suppose, mettre des personnes incarcérées enceintes… ou pour leur donner afin qu’elles puissent essayer de se féconder elles-mêmes », a-t-elle déclaré à Alpha News. « Comment diable cela a-t-il pu sembler approprié de l’envoyer dans une prison entièrement féminine ? Que quelqu’un m’explique. »
Denette Wilford précise également qu’Ali a mentionné un autre détenu transgenre, Bradley Sirvio, désormais connu sous le prénom Aurora, condamné à la prison à vie pour meurtre. Selon ses dires, Sirvio ferait souvent des commentaires sexuels explicites à propos de ses interactions avec d’autres détenues. Il aurait affirmé : « Je vous laisserai me faire certaines choses si je peux avoir une perruque. » En conséquence, Ali a cessé de participer à toutes ses activités de groupe, y compris ses cours. « J’ai quitté chacun de mes cours parce qu’il y avait des transgenres, et c’est très traumatisant », a-t-elle confié à Alpha News.
Interrogé sur les allégations, Aaron Swanum, porte-parole du DOC, a qualifié les accusations de stockage de sperme d’« non fondées ». Concernant Sirvio, il a affirmé qu’il n’y avait « aucune sanction disciplinaire liée à un comportement inapproprié » à Shakopee, bien que des détails supplémentaires nécessitent une demande officielle de documents.
Toujours selon Swanum, seuls deux hommes s’identifiant comme femmes transgenres sont actuellement incarcérés à Shakopee. Il a insisté sur le fait que « la sécurité de tous nos détenus reste une priorité absolue ». Il a également expliqué que les détenus sont informés, dès leur arrivée, de la procédure à suivre pour signaler toute menace sérieuse à leur sécurité.
Les dossiers montrent par ailleurs que Sean Windingland a été renvoyé à la prison de Stillwater, un établissement pour hommes, quittant ainsi la prison pour femmes.
Jamie Ali dit craindre avant tout la facilité avec laquelle des hommes peuvent aujourd’hui s’identifier comme femmes et être transférés dans des prisons féminines. « Comment puis-je être certaine que l’un de ces hommes qui prétend s’identifier comme femme ne fait pas ça simplement pour venir ici et ensuite me violer ? »
Denette Wilford conclut que ces témoignages mettent en lumière un débat de société particulièrement délicat, où la sécurité des détenues semble entrer en collision avec certaines politiques d’inclusion, sans que les autorités ne soient en mesure, pour l’instant, d’apporter une réponse satisfaisante aux préoccupations exprimées.