Traduit de l’anglais. Article de Chris Lambie publié le 9 janvier 2025 sur le site du National Post.
Un jeune immigrant jamaïcain, qui avait réussi à empêcher une ordonnance d’expulsion malgré une décennie de crimes, fait maintenant face à sa charge la plus grave : un meurtre au deuxième degré.
David Pusey, âgé de 29 ans, est accusé d’avoir tiré sur Andrew Mackey, 24 ans, lors d’une altercation survenue lors d’un événement social à Sudbury, en Ontario, le 5 août 2023. Mackey a été transporté d’urgence à l’hôpital à 6 h 45 après la dispute.
Pusey, résident permanent au Canada, travaillait autrefois comme soudeur, mais il a été régulièrement en conflit avec la loi. Arrivé de Jamaïque en 2011, il a une mère bibliothécaire en Jamaïque et un père travaillant dans la construction au Canada.
Au moment de la fusillade en 2023, Pusey avait été libéré sous caution en attendant son procès pour une accusation de possession d’arme à feu. Ses divers crimes ont été révélés lors d’une décision récente de la Cour de justice de l’Ontario concernant son affaire d’arme à feu. Son avocat avait plaidé pour une peine de six mois afin d’éviter une nouvelle menace d’expulsion, mais sans succès.
Pusey avait argumenté que le racisme anti-Noirs dont il aurait été victime depuis son arrivée au Canada devait être un facteur atténuant. Le juge Amit Anil Ghosh a reconnu cet élément, mais a tout de même condamné Pusey à quatre ans de prison pour possession d’un fusil chargé.
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Le juge a noté que Pusey est maintenant à nouveau considéré comme inadmissible au Canada pour « criminalité grave » et ne pourra faire appel de son expulsion. Il avait déjà fait l’objet d’une ordonnance de renvoi pour une condamnation précédente pour vol, qui avait été suspendue à la suite d’un appel.
La police avait perquisitionné la maison de Pusey à Sudbury le 25 avril 2020, après avoir intercepté des communications indiquant qu’il tentait de se procurer une arme à feu de manière urgente. Un fusil chargé de calibre .22 avait été découvert dans un sac de déchets dans la cour arrière. Selon le juge, les preuves montraient que Pusey avait informé le vendeur de son intention d’utiliser l’arme, laissant entendre qu’il prévoyait de la brandir ou de la décharger.
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Facteurs atténuants
Le juge a reconnu que Pusey avait peut-être été influencé par le racisme anti-Noirs et ses conditions de vie. Il a déclaré : « Son arrivée et son ajustement difficile depuis la Jamaïque ont limité ses trajectoires académiques et professionnelles. Il a mentionné avoir vécu de la discrimination et provenait d’un quartier exposé à la violence armée. »
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