Le 2 avril, le Journal de Montréal titrait en une : « Des masques destinés au Québec détournés vers les États-Unis », mais derrière ce titre accrocheur se trouvait une nouvelle fabriquée de toute pièce.
Le « journaliste » avançait une théorie selon laquelle Donald Trump aurait été derrière un détournement de masques N95 en direction du Québec vers les États-Unis.
L’article trompeur allait ainsi : « Le président Donald Trump a approuvé hier une déclaration de désastre majeur en Ohio à cause de la crise du coronavirus. Cette mesure permet à l’État de prendre des moyens extraordinaires pour assurer la sécurité de ses habitants. Impossible de savoir si le renvoi des masques KN95 en Ohio est lié à cette décision ».
La seule source de TVA : un outil de suivi de marchandise sur le site de la compagnie de livraison DHL qui indiquait que le colis avait été réacheminé vers les États-Unis alors qu’il en était tout autrement, comme l’explique Keven Rouault : « Faites vos recherches, le colis N’A JAMAIS RETOURNÉ AUX ÉTATS-UNIS, il a simplement été dédouané (un formulaire) à la maison mère de DHL en Ohio ! »
DHL a du corrigé les propos mal informés du journal : « À cause de la vitesse avec laquelle nous déplaçons ce produit, l’inscription comme quoi le produit a été scanné à Cincinnati pour son statut douanier a été marquée après son arrivée au Québec. Je peux comprendre qu’un consommateur soit confus ».
Le Journal a par après reproché à DHL d’avoir fait preuve de « mutisme », alors qu’on peut se douter que le « journaliste » n’ait très possiblement pas essayé de contacter ces-derniers, puisque cette information lui aurait été donné très aisément. Pourtant, le « journaliste » a préféré faire usage d’un outil de repérage de colis en ligne pour titrer la Une du journal, sans jamais contre-vérifier l’information.
Québecor n’a émis aucune excuse pour avoir généré une nouvelle objectivement fausse, ayant au passage attaqué inutilement la compagnie DHL.