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Vers une dynastie Charest? Ou quand l’histoire revient pas comme tragédie, mais comme une farce

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Personne ne voulait réellement du retour de Jean Charest à la chefferie du Parti conservateur du Canada. Maintenant voilà que La Presse, organe de propagande par excellence, souhaite nous présenter la venue du fils de l’ancien premier ministre, Antoine Dionne Charest, comme étant le « nouveau Charest », rien de moins! Qu’est-ce que cela dit sur le Parti libéral du Québec et sur son avenir au sens large? C’est ce que nous allons voir.

Certains pensent qu’en politique, il faut que ça soit gros pour que ça passe. Là on parle carrément d’un camion dans un magasin de porcelaine. La Presse, qui nous a présenté des libéraux comme les « députés de l’année » (alors que personne n’a jamais entendu parler d’André Fortin, pas Dédé), maintenant, il fallait pour eux frapper le plus coup de l’année : créer de toute pièce une créature politique en le digne fils de Jean Charest.

Tout y est : de son enfance avec son comité du non dans sa chambre en 1995, à la soi-disant affirmation nationaliste ainsi que sa naissance médiatique en ayant confronté le terrible Mathieu Bock-Côté, on se dit que le ridicule ne tue pas. La Presse a comme un don naturel pour mettre des cheveux dans la soupe pendant que personne ne s’y attend. Personne ne désire un cheveu dans sa soupe. Encore moins une mèche.

Au-delà de simplement attaquer le messager, qui n’a pas abandonné l’arrogance du paternel, en disant aux médias de « changer de cassette » et qu’il était fier quant aux « réalisations » de son père (lesquelles?), il faut dire que la situation pour les libéraux est si dramatique qu’ils doivent créer de toute pièce une créature politique qui pourra les aider à reprendre le pouvoir. La CAQ a beau être très bas dans les sondages en ce moment, mais rien n’indique que les libéraux profitent de cette déconfiture. Le Parti Québécois réussit à convaincre grâce à un chef qui n’a pas peur et avec ses trois députés avec lui, il prouve qu’ils sont capables de faire plus de grabuge à l’Assemblée nationale que tous les députés réussis de l’opposition, et on va se le dire, que l’ensemble de la députation caquiste.

La formule libérale est usée. Balarama Holness a beau attendre que les « changements démographiques » dans les régions finissent par écraser de façon définitive l’existence politique des Québécois, ce n’est pas demain la veille que les gens voteront pour un parti qui depuis l’ère Charest-Couillard s’est fait le champion du fédéralisme à sens unique, de la corruption ainsi que du vote communautaire montréalais qui se fait au détriment du reste du Québec.

Dominique Anglade a essayé de présenter un Parti libéral « vert », et elle n’a réussi à convaincre personne. À part un électorat montréalais captif qui a même choisi de voter en bonne partie pour la première fois pour des partis idéologiques qui ne mettent pas de l’avant l’indépendance, comme Québec Solidaire ou le Parti conservateur d’Éric Duhaime. Donc, même pour ça, c’est mal parti.

Maintenant, les libéraux nous parlent de « connexion » avec les francophones. Mais c’est qu’à les avoir pris pour des bœufs pendant si longtemps, les Québécois fédéralistes ne sont pas fous, ils sont allés voir ailleurs : chez François Legault et Éric Duhaime. Certains sont même allés chez Québec Solidaire. C’est bien beau l’unité canadienne, mais quand le chef du principal parti fédéraliste passe son temps en conférence de presse à soupçonner les Québécois de souffler sur les braises de l’intolérance, les gens finissent par se tanner.

Quant aux indépendantistes, ils sont aux anges en ce moment de voir le diable se débattre dans l’eau bénite. Imaginez : le fils du personnage politique contemporain le plus controversé du Québec veut ramener de l’avant votre rival historique. Vous ne seriez pas contents? Mais le fond du problème est ailleurs. C’est comme la dernière campagne électorale de Denis Coderre à la mairie de Montréal, où il prétendait avoir « changé », on finit toujours dans la même situation avec les libéraux de tout acabit. Les libéraux prétendent vouloir ou avoir « changé », mais le vieux fond reste toujours aussi présent. Un fond de mépris, d’arrogance qui n’accepte pas l’affront que font les Québécois de leur refuser ce qui leur revient de droit : le pouvoir.

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