Traduit de l’anglais. Article de Cory Morgan publié le 28 novembre 2024 sur le site Western Standard.
J’aime à considérer que je connais bien les termes politiques et économiques, mais j’avoue que je n’avais jamais entendu parler d’une vibécession jusqu’à ce que la ministre des finances Chrystia Freeland lâche le terme lors d’une conférence de presse, alors qu’elle tentait de défendre le ridicule projet de congé de la TPS de M. Trudeau.
Au début, j’ai pensé que Mme Freeland avait inventé le terme. Son patron n’a jamais eu peur de créer de nouveaux mots à partir de rien lorsqu’il ne parvient pas à s’exprimer dans un anglais conventionnel. Il s’avère cependant que le terme a été inventé par un influenceur TikTok ayant une page Substack. Je pense que j’aurais été plus à l’aise si Freeland avait inventé le mot. Au moins, je ne saurais pas qu’elle tire ses conseils économiques de personnalités de TikTok.
L’idée qui sous-tend une vibrocession est que les citoyens ordinaires ne comprennent pas la réalité ou l’économie. Ils sont incapables de comprendre à quel point l’économie fonctionne de manière fantastique et ils fondent leurs opinions négatives sur les mauvaises ondes plutôt que sur la réalité. Il s’agit d’une hypothèse pompeuse selon laquelle les citoyens ne savent pas ce qui est bon pour eux, enveloppée dans ce que le ministre des finances avait espéré et supposé être une terminologie inoffensive et à la mode.
Imaginez ceci : vous êtes à l’épicerie, le prix de votre café Tim Hortons préféré a augmenté pour la troisième fois cette année, le paiement de votre loyer vient de faire un bond tandis que votre épargne-retraite plonge avec le dollar canadien et pourtant, il y a Freeland qui vous dit : « Ce n’est qu’une vibration, les amis ! »
Alors que le gouvernement Trudeau entame lentement son dernier tour de piste, Mme Freeland tente obstinément de réhabiliter l’attitude « Sunny Ways » qui a porté Trudeau au pouvoir. Nous n’avons pas besoin de nous endormir sur la réalité économique. Il suffit d’adopter une attitude positive et de souhaiter que les temps difficiles disparaissent.
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Bien que les mèmes et les commentaires humoristiques sur les dernières déclarations de Mme Freeland soient divertissants, il s’agit au mieux d’une comédie noire. Le Canada est confronté à de terribles défis, tandis que le PIB par habitant s’effondre et que l’inflation menace toujours. Alors que Montréal brûle, le prince clown du Canada danse lors de concerts pop et son principal lieutenant au gouvernement nous assure que nous souffrons simplement d’ondes négatives.
La vibrocession ne manquera pas de s’aggraver si le président élu Donald Trump met à exécution ses menaces d’imposer des droits de douane massifs sur les produits canadiens. Elle pourrait se transformer en une véritable récession ou dépression, ce qui compliquerait la tâche des Canadiens désireux d’inverser leurs froncements de sourcils.
Mme Freeland devrait peut-être essayer d’appeler M. Trump pour lui expliquer qu’il n’y a pas vraiment de problème avec les immigrants illégaux et les exportations de drogue vers les États-Unis. Trump reçoit simplement de mauvaises ondes. Il s’agit d’une question de vibration et d’une question de prédiction vibratoire. Je suis certain qu’il sera bien accueilli.
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